Les autorités sénégalaises devraient bientôt avoir une idée plus précise du projet de construction de la ligne de chemins de fer Dakar-Ziguinchor via Tambacounda. En effet, l’étude de faisabilité qui doit être suivie d’un rapport de projet détaillé de cette dite liaison ferroviaire viennent d’être bouclées en Inde. L’annonce a été faite par Madame Parbati Sen Vyas, Ambassadeur de la République d’Inde au Sénégal, le vendredi dernier, au cours de la cérémonie de remise de trente-six véhicules destinés à l’ensemble des préfets du Sénégal et aux sous-préfets de Thiaroye et de Diouloulou. Des véhicules de marque Boléro, d’ailleurs, fabriqués en Inde.
Au cours de cette cérémonie tenue au Palais de la République, Mme Vyas a, également, indiqué que «cette étude a été effectuée par Rites India Limited et m’a été envoyée le 9 août dernier». Ce qui fait que la représentante diplomatique de l’Inde au Sénégal devrait recevoir ce courrier, tout prochainement, pour ensuite le remettre aux autorités sénégalaises. «J’espère la recevoir, en début de semaine (Ndlr : cette semaine-ci). Et, ce sera avec une grande satisfaction que je remettrai cette étude au gouvernement du Sénégal.»
Mme l’Ambassadeur de l’Inde au Sénégal a aussi rappelé que c’est aussi lors d’une visite officielle en Inde du Président Wade «que le gouvernement indien avait convenu de préparer, sous forme de subvention», cette étude de faisabilité de la liaison ferroviaire Dakar-Ziguinchor via Tambacounda.
Ce projet visant le désenclavement de la région Sud du pays avait été annoncé, dans un premier temps, par le Premier ministre, Macky Sall, au mois de mars de l’an dernier, au cours d’une cérémonie de remise d’un lot de bus à la société Dakar dem dikk .
En effet, l’enclavement de cette zone Sud du pays demeure une grande préoccupation au point d’en constituer un casse-tête pour les autorités, depuis le naufrage du bateau Le Joola. Il n’existe que la voie de contournement par Tambacounda et la transgambienne pour rallier cette partie du pays. Seulement, il se trouve que cette dernière fait souvent l’objet de boycott par les transporteurs à cause de l’inconstance des autorités gambiennes sur le prix de traversée du bac.
S’agissant de la voie maritime, le bateau Wilis, qui a succédé celui du Joola, ne parvient pas, jusqu’ici, à régler ce problème d’enclavement. D’ailleurs, l’Association des cadres de la Casamance soutient un autre projet, celui des aéroglisseurs. Celui-ci, d’ailleurs, tarde à prendre forme.
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