CLASSEMENT-Le Sénégal améliore son rang dans l'Indice Ibrahim 2013

Le Sénégal s'est classé 10e dans l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2013 (IIAG), soit sa plus forte progression consacrant notamment les progrès en matière de protection sociale, d'enseignement et de santé.Au classement général, le Sénégal occupe la 10e place sur 52 et il "enregistre un score de 61,0 (sur 100), plus élevé que la moyenne africaine (51,6)", indique le rapport publié lundi. "Depuis 2000, le Sénégal enregistre sa plus forte progression dans la catégorie Développement humain, qui évalue notamment le degré de protection sociale, l'enseignement et la santé", souligne la même source. L'IIAG 2013 évalue la performance de chaque pays dans quatre catégories de gouvernance : Sécurité et souveraineté du droit, Participation et droits de l'homme, Développement économique durable et Développement humain. 

Selon le rapport, le score du Sénégal s'est amélioré de 4,3 points par rapport à 2000. Il prend la 3e place parmi les 16 pays d'Afrique de l'Ouest. "Le Sénégal enregistre un score plus élevé que la moyenne régionale de l'Afrique de l'Ouest (52,5)." Par catégorie, le Sénégal tire son meilleur classement en matière de participation et de droits de l'homme (9e sur 52), mais il obtient son plus mauvais classement dans la catégorie du développement humain (19e sur 52).

"Le Sénégal obtient son meilleur classement dans la sous-catégorie Gestion publique (7e sur 52) et son plus mauvais classement dans les deux sous-catégories Sécurité nationale et Infrastructures (35e sur 52)", précise le rapport de l’IIAG 2013. Ce septième IIAG "confirme la progression générale du niveau global de gouvernance à l'échelle du continent", selon la Fondation Mo Ibrahim. "Les pays dont la qualité de la gouvernance s'est améliorée depuis 2000 représentent aujourd'hui 94 % de la population du continent.

" Les améliorations les plus significatives depuis 2000 et à l'échelle continentale sont observées dans le développement humain et le développement économique durable et quelque peu en participation et droits de l'homme. "En revanche, la catégorie Sécurité et souveraineté et de droit décline de manière préoccupante d'année en année depuis 2010." "Ni l'afro-pessimisme ni l'afro-optimisme ne rendent justice à l'Afrique d'aujourd'hui", a commenté Mo Ibrahim, président de la Fondation Mo Ibrahim. "Il est temps de faire place à l'afro-réalisme et de faire preuve de lucidité sur notre continent", a-t-il estimé. 

Tout en saluant le chemin parcouru, le philanthrope anglo-soudanais a soutenu qu'il importait aussi de se montrer pragmatique face aux défis auxquels le continent africain se trouve confronté. "L'IIAG 2013 illustre la complexité croissante de la situation sur le continent africain. Le principal défi consiste en effet à garantir la soutenabilité des progrès enregistrés. Plus que jamais, une affectation équitable des ressources doit être une priorité politique et stratégique", rappelle sa fondation. "Pour progresser durablement, un engagement constant et partagé en faveur de chacune des quatre catégories de l'IIAG (Sécurité et souveraineté et de droit, Participation et droits de l’homme, 

Développement économique durable et Développement humain) est essentiel." Sur les 94 indicateurs que comprend l'Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique 2013, dix indicateurs ont le plus fortement progressé depuis 2000. Ces indicateurs sont les suivants : Traitement par antirétroviraux, Ratio du service de la dette extérieure sur les exportations, Couverture numérique, Conventions internationales fondamentales relatives aux droits de l'homme, Tensions frontalières, Législation contre les violences faites aux femmes, Vaccination (rougeole et DCT), Représentation des femmes au parlement, 

Achèvement du cycle de l'école primaire et Mortalité infantile. Cependant, les dix indicateurs des dégradations les plus importantes sont les suivants : Droits de l'homme, Liberté d'expression, Criminalité violente, Troubles sociaux, Traite des personnes, Conflit armé intérieur, Transferts de pouvoirs, Solidité des banques, Sécurité individuelle et Droits des travailleurs.