Plus de 36 milliards de nos francs ont été injectés dans le monde rural en 5 mois de collecte des arachides. Une opération marquée par beaucoup de péripéties, mais qui, finalement, s’est bien terminée, même si les producteurs et opérateurs réunis à Kaolack, réclament plus d’attention afin d’éviter les manquements du passé.
La région de Kaolack a accueilli hier, pour la première fois, la réunion hebdomadaire du comité national de suivi de la commercialisation de l’arachide, placée sous le signe de la Décentralisation. Une manière, avoue le coordonnateur, Dr Macoumba Diouf, par ailleurs directeur général de l’Isra, de se rapprocher des véritables acteurs du monde rural, mais surtout de partager et échanger sur toutes les questions liées à la campagne agricole, de la cession des intrants et à la commercialisation.
La grande information à retenir reste la responsabilisation des syndicats des paysans par rapport à la campagne agricole à tous les niveaux du processus, de la distribution des semences et des intrants à la collecte.
Aussi, sur la situation de la campagne de commercialisation faite par le Comité national interprofessionnel de l’arachide (Cnia), toutes huileries confondues, 262.000 tonnes d’arachide ont été réceptionnées. Ce qui a permis, en 5 mois, d’injecter 36 milliards dans le monde rural. Cependant, selon le Docteur Macoumba Diouf, il est clair que les huileries restent devoir aux opérateurs 12 milliards 600 millions de nos francs, même si Suneor a payé ces derniers jours 7 milliards de nos francs et s’est engagée à libérer le reste au plus tard le 31 mai, selon coordonnateur national des achats graines, M. Cheikh Ndiaye Sokhna.
262 000 tonnes d’arachide collectées
Force est de reconnaître que cette situation découle d’une série de manquements et de responsabilités partagées, selon Dr Macoumba Diouf, en signant les contrats avec les huiliers, les opérateurs n’ont pas pris le temps de réfléchir, pressés qu’ils étaient d’entamer les opérations de livraison. La question de la transformation des produits agricoles, notamment l’arachide a également été abordée par certains producteurs qui ont interpellé l’Etat pour un accompagnement dans ce processus.
Des assurances ont été données dans ce sens par le responsable du comité mettant en exergue les efforts fournis par l’Etat qui a favorisé la mise en place de petites unités de transformation, à l’image des machines de presse fabriquées par l’Uit et introduites dans la Communauté rurale de Taïba Niassène.
Dernier point à être abordé, la préparation de la campagne agricole qui démarre dans les plus brefs délais par les opérations de mise en place des semences et autres intrants, mais surtout la responsabilisation des syndicats de paysans placés à la tête des comités de distribution des semences.
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