Au terme de la réunion du Conseil d'administration des Industries chimiques du Sénégal(Ics) qui vient de se tenir, le 23 juin 2006 à Paris, la montagne n'a même pas accouché d'une souris et il y a des chances que l'entreprise ferme, tout bonnement.
On s'attendait à ce que des décisions importantes voire cruciales soient arrêtées
mais, au sortir de la réunion du Conseil d'administration des Industries chimiques du Sénégal(Ics) qui vient de se tenir , le 23 juin 2006 à Paris, le ciel des Ics est toujours aussi noir et la foudre menace toujours de s'abattre sur l'entreprise.
Aussi, le conseil d'administration s'est-il simplement donné rendez-vous pour le 31 juillet 2006, alors que les comptes de l'entreprise sont toujours bloqués, à l'étranger, les sites de production sont de nouveau à l'arrêt et les salaires ne sont toujours pas payés. Pire, la Direction financière n'est toujours pas capable de sortir les comptes de l'entreprise au 31 décembre 2005.
Tout au plus, la Direction générale des Ics a-t-elle promis de tenir des réunions ce mardi 27 juin 2006 dont une avec les cadres de l'entreprise et une avec les délégués du personnel.
À ce rythme, l'entreprise qui bénéficie d'un concordat dans le cadre du règlement préventif, va tout droit à la fermeture et à la liquidation, le juge chargé du dossier ayant tout bonnement menacé de déclarer la faillite, selon des sources dignes de foi. Le dépôt de bilan, en somme.
Il y a quelques jours, à quelques heures du Conseil d'administration qui vient de se réunir à Paris, les travailleurs de la boîte regroupés au sein de l'intersyndicale des Ics, reprenaient de la voix pour dénoncer des velléités "haut perchées" de saquer leur entreprise, et rappeler que celle-ci est "loin d'apercevoir le bout du tunnel".
Dans sa lancée, l'intersyndicale estimait également que les négociations entre l'Etat sénégalais et les partenaires indiens pour la recapitalisation de la boîte à soufre n'avaient que "trop duré", et faisait valoir que si l'Etat est libre de céder ses parts sociales aux indiens d'Iffco dans le cadre d'un accord de recapitalisation, "la démarche ne devrait pas encourager la division du Groupe".
Il apparaît que la stratégie du gouvernement, si stratégie il y a, ne semble pas payante jusqu'ici. La garantie de l'Etat sénégalais à hauteur de 63 milliards de FCfa des créances bancaires n'a pas fait bouger celles-ci, les exigences des partenaires indiens demeurent dans leur volonté de contrôler l'entreprise et d'en faire ce qu'ils veulent avec à la clé, probablement, un plan social drastique qui risquerait d'emporter beaucoup de travailleurs. Sans compter la lourdeur de cette "main" tapie dans l'ombre et qui pèserait de tout son poids pour faire écrouler toute tentative de redressement. C'est la stratégie du pourrissement.
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