A l'Omvg, l'heure est à l'actualisation des études du pont sur le fleuve Gambie et à la recherche de financement pour démarrer le projet en mai 2007 au plus tard.
Le Secrétariat exécutif de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) n'a pas traîné les pieds pour appliquer les instructions relatives à la construction d'un pont sur le fleuve Gambie. Immédiatement après avoir reçu ces instructions issues de la 33e session du Conseil des ministres de cette organisation sous-régionale qui s'est tenue la semaine dernière à Dakar, il a préparé un projet des termes de référence. Celui-ci sera bientôt soumis aux pays membres de l'Omvg (Sénégal, Gambie, Guinée et Guinée-Bissau) pour amendement.
Dès que les termes de référence seront définitivement adoptés, le secrétaire exécutif de l'Omvg, Justino Vieira, compte prendre contact avec les bailleurs de fonds pour le financement de la réactualisation des études sur le pont. A ce propos d'ailleurs, M. Vieira révèle avoir déjà pris contact avec certains d'entre eux et cela s'est soldé par un succès. Selon lui, les bailleurs de fonds ont promis de financer l'actualisation des études du pont sur le fleuve Gambie dont le coût global tourne autour de 21 milliards de francs Cfa.
Ces études de faisabilité sur le pont devant enjamber le fleuve Gambie que l'Omvg veut réactualiser ont été réalisées en 1994 et les avant-projets détaillés des dossiers d'appel d'offres en 1996. Après donc dix ans de léthargie, le besoin d'actualisation des études s'est fait sentir. Mais cette fois-ci, le Secrétariat exécutif de l'Omvg se donne un délai de cinq mois pour mobiliser le financement nécessaire pour ce travail d'actualisation des études. Il envisage dans ce sens une réunion des bailleurs de fonds. Il s'agira durant cette rencontre de voir ceux qui seront intéressés par ce projet. Et si tout se passe bien, il compte lancer les appels d'offres pour la construction du pont. Tout comme il envisage le démarrage des travaux en mai 2007 au plus tard.
L'ouvrage se fera avec du béton précontrainte. D'une longueur de 942 m et d'une largeur de 70 m, le pont sera construit sur une hauteur 16,50 m pour permettre la navigation de cargos fluvio-maritimes. Concernant les routes d'accès au pont, il est prévu un élargissement et un renforcement sur une longueur de 15 700 km, avec des zones de parking. Diverses orientations sont envisagées pour la gestion de l'ouvrage. En plus de l'option du pont à péage, il y aura une agence de gestion des ouvrages communs et la mise en concession de l'ouvrage.
Tout ceci se fera dans le dessein d'atteindre l'objectif de facilitation de la circulation terrestre entre d'une part, les parties Nord et Sud de la Gambie, les parties Nord et Sud du Sénégal et d'autre part, entre les Etats membres de l'Omvg dans le cadre de l'intégration sous-régionale.
Des contributions étatiques qui tardent à tomber : Les Etats membres de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg) que sont le Sénégal, Gambie, Guinée et la Guinée-Bissau ne respectent pas souvent leur engagement de verser leurs contributions au budget de fonctionnement de cette organisation sous-régionale. Selon son Secrétaire exécutif, Justino Vieira, l'exécution du budget s'est déroulée avec un seul versement de contributions au titre de l'exercice 2005. Ce qui, dira-t-il, pénalise le Secrétariat exécutif dans ses activités avec la non réalisation des dépenses d'équipement et le faible niveau d'exécution de certaines charges de fonctionnement.
Le budget de fonctionnement du Secrétariat exécutif de l'Omvg pour l'exercice 2006 est arrêté, en recettes et en dépenses, à la somme de 425 millions 613 mille 723 francs Cfa. Il est attendu de chaque pays membre une contribution de 106 millions 403 mille 431 francs Cfa, soit 25 % par Etat.
Quant au budget de contrepartie de l'Omvg pour l'exercice 2006, il est arrêté à la somme de 144 millions 033 mille francs Cfa. Ce montant est destiné à faire face aux dépenses des projets de mise en valeur et de gestion des ressources naturelles et de l'énergie de l'Omvg.
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