Les commerçants du marché central de Ndar-Toute sont très remontés contre les autorités de la ville de Saint-Louis. Ils menacent de ne plus payer la taxe municipale. Ils accusent l'équipe municipale dirigée par le Maire Ousmane Masseck Ndiaye de faire du dilatoire à propos de la construction de 50 cantines suite à l'incendie qui avait ravagé, le 18 juin 2005, le principal marché de la Langue de Barbarie, situé à proximité du célèbre quartier des pêcheurs de Guet-Ndar. Selon Bamba Guèye, le secrétaire général de l'association des commerçants du marché de Ndar-Toute, plusieurs correspondances ont été envoyées à l'édile de Saint-Louis.
Mais ce dernier, fulmine-t-il, n'a pas daigné les répondre. Face à ce qu'il considère comme un mépris, Bamba Guèye et ses camarades ont lancé un ultimatum aux autorités de la ville pour la construction, dans les plus brefs délais, de ces cantines de la discorde. " Si rien n'est fait d'ici au 5 décembre prochain, nous n'allons plus payer la taxe municipale " , a avertit Bamba Guèye, très amer. Le chef de file des commerçants de Ndar-Toute exige par ailleurs, ni plus ni moins la lumière sur les 50 millions qui avaient été décaissés par l'État du Sénégal pour dédommager les sinistrés de l'incendie de ce marché. " Sur les 200 cantines à reconstruire, seules 150 ont été pour le moment réalisées. Depuis lors, plus rien ", se désole Bamba Guèye. Même l'enquête qui avait été ouverte au lendemain de l'incendie, a très vite été abandonnée, à la grande surprise des commerçants du marché qui ne sauront peut-être jamais les circonstances exactes de cet incendie qui a mis au chômage technique quelques 212 commerçants.
Du côté de l'administration municipale, le secrétaire général de la Mairie de Saint-Louis a demandé aux commerçants lors d'une réunion de chantier de savoir raison garder. Selon Étienne Turpin, le contrat de l'entrepreneur qui devait achever les 50 cantines restant, a été résilié par la Mairie ." Un autre entrepreneur sera bientôt sélectionné selon les procédures d'attribution des marchés ", a indiqué le patron de l'administration communale, peu bavard. Malgré ces précisions du secrétaire municipal, les commerçants du marché de Ndar-Toute qui n'en peuvent plus attendre depuis 15 mois, sont dans tous leurs états.
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