Les comptes des Industries chimiques du Sénégal pourraient être débloqués dans les tout prochains jours. Le contentieux qui oppose l’entreprise à l’homme d’affaires français, Jérôme Godard, est en voie de connaître une issue heureuse. C’est du moins l’assurance donnée hier, par le Directeur général par intérim au cours d’une rencontre avec les travailleurs de l’entreprise.
La levée des blocages qui frappaient jusque-là les comptes des industries chimiques du Sénégal n’est plus qu’une question de jours. Le contentieux qui oppose l’entreprise à la société Offnor de l’homme d’affaires français Jérôme Godard, sera bientôt vidé. Le Directeur général des Ics en a donné l’assurance hier. Alassane Diallo rencontrait les cadres et les délégués du personnel de l’entreprise. Une rencontre qui s’inscrit dans l’optique d’informer les agents des principales résolutions et autres recommandations faites par le Conseil d’administration réuni le 31 juillet dernier à Paris pour la relance des activités des industries. Des sources concordantes proches de la Direction générale font état d’une «volonté manifeste de l’Etat du Sénégal de résoudre le différend qui oppose les Ics à Jérôme Godard, dans le but de pérenniser l’entreprise». Ainsi en est-il du contentieux qui oppose l’entreprise à la Stc, une société de transports maritimes, qui a aussi bloqué les comptes de l’entreprise à New-York et New Delhi, rapportent nos interlocuteurs joints au téléphone au sortir de la rencontre.
Pour nos informateurs, il ne fait aucun doute que l’entreprise retrouvera dans un futur très proche son lustre d’antan, eu égard aux résolutions du Conseil d’administration, parmi lesquelles, la recapitalisation et le règlement à l’amiable des contentieux qui opposent les Ics à Offnor, d’une part, et à la Stc, d’autre part. Si l’on en croit nos informateurs, les préoccupations des travailleurs ont été prises en compte par le Conseil d’administration. «Les acquis sociaux du personnel seront préservés. Le Dg par intérim nous a fait savoir qu’il n’existe aucun plan visant à remettre en cause les acquis des travailleurs, encore moins un plan visant au licenciement de certains travailleurs», apprend-on de nos interlocuteurs. Les travailleurs se félicitent également de la décision du Conseil d’administration de faire revoir les comptes de l’exercice 2005, un bilan qui faisait état de 83 milliards Fcfa de pertes. Le Comité de gestion devra revoir sa copie, puisque, selon les travailleurs, «il existe, dans ce bilan financier, des provisions intégrées dans les pertes, mais qui ne sont en réalité que des gains. Il s’agit des pièces de rechange et boues d’acide, deux éléments intégrés dans l’exercice de l’année écoulée. La pertinence des provisions et les dépréciations sera revue et démontrée. Les travailleurs seront impliqués dans ce travail de clarification. Le Directeur général par intérim rencontre aujourd’hui le personnel de Mbao.
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