Démarrée le 10 décembre 2005, la campagne de commercialisation et d’égrenage de coton doit prendre fin le 31 mars 2006. Les services de la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex) ont déjà collecté à la date du 15 mars, 90% de la production attendue, qui est de 45 500 tonnes de coton-graine. Une production qui, couplée au bon rendement à l’hectare et à la bonne qualité du coton, est un motif de satisfaction pour la société cotonnière qui est déjà très avancée dans la préparation de la campagne agricole 2006/2007.
«Nous sommes dans une démarche d’amélioration continue. Notre philosophie, c’est chaque année sur chaque activité, faire des pas en avant», a expliqué le directeur de la production cotonnière, en mission de suivi-évaluation dans la zone cotonnière de Vélingara. Boubacar Kamissoko a des raisons d’être content, à la lecture des statistiques dont il dispose sur la campagne agricole 2005/2006.
En fait, il n’y a pas photo entre la campagne qui s’achève et celle de la saison dernière. Déjà à la date du 15 mars, la société cotonnière a collecté 40 600 tonnes de coton-graines, soit 90% de la production attendue, qui est de 45 500 tonnes. Alors que pour toute la campagne 2004/2005, la Société de développement et des fibres textiles (Sodefitex), a acheté 40 360 tonnes pour un rendement de 926 kg à l’ha contre 1,186 kg pour celle-ci. Un rendement amélioré qui a permis, selon M. Kamissoko, aux producteurs de réaliser un profit de 150 000 Francs Cfa à l’ha.
En outre la Sodefitex et les producteurs ont gagné la bataille d’une bonne qualité du coton fibre, car 25% de coton-graine ont été classés de «premier choix». Le coton «premier choix» est blanc et exempt d’impuretés, de feuilles et de bractés, alors que le coton classé «deuxième choix» a des taches noires et jaunes, bien qu’exempt d’impuretés, de feuilles et de bractés. Toujours dans le domaine de la qualité, la lutte contre la pollution du coton par le polypropylène a réussi. Il s’agissait de faire en sorte que ce produit noble «ne soit pas souillé par des fibres synthétiques qui se détachent des sacs (en nylon) qui servaient à l’emballage du coton».
Des performances qu’il a été possible d’atteindre grâce au respect de termes techniques, apparemment bien maîtrisés par les producteurs encadrés par des techniciens de l’agriculture. Il s’agit notamment du traitement phytosanitaire et des conditions de récolte et de stockage du coton.
La société dirigée par Ahmed Bachir Diop ne s’est jamais mieux portée que cette année, depuis plus d’une décennie. Une année d’embellie renforcée par les difficultés que connaît la filière arachide et qui a augmenté les intentions de culture de l’or blanc pour la prochaine campagne hivernale.
«Nous avons déjà bouclé les recensements des intentions de culture. En collaboration avec la Fédération nationale des producteurs de coton, nous avons recensé plus de 50 000 ha de surfaces à cultiver. Avec possibilité de passer de 38 000 ha cette saison à 50 000 ha», a dit Kamissoko.
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