REUSSIR- Les forgerons de Dakar qui recevaient ce jeudi, une délégation de la Coopération allemande, la GTZ, à Pikine- Est, plaident pour une baisse du taux d’intérêt afin de faciliter l’accès aux lignes de crédit.
Pour un meilleur accès aux financements, le regroupement des forgerons de Dakar demande une baisse de 4 à 5% du taux d’intérêt. Ces artisants organisaient ce jeudi, une journée de promotion des fourneaux améliorés appelés fourneaux « jambar », à Pikine-Est. Le groupement des forgerons de Dakar ont décrié les conditions qui leur sont exigées par les institutions de microfinances pour accéder aux financements. Comme conditions, Alioune Thiam, président du regroupement des forgerons de Dakar et ses camarades citent la garantie, le taux d’intérêt de 12% qu’ils jugent très élevé. Pour un meilleur accès aux financements, ces producteurs de fourneaux améliorés souhaitent que ce taux soit baissé jusqu’à 5 voir 4%. La production des fourneaux améliorés s’inscrit dans le cadre de la sous composante « foyers améliorés » du Programme pour la promotion des énergies renouvelables, de l’électrification rurale et de l’approvisionnement durable en combustibles domestiques (Peracod) mis en place par l’Etat du Sénégal en partenariat avec la Coopération allemande. L’objectif visé à travers cette sous-composante, est de limiter les émissions de fumées novices et le Co2. Papa Alassane Dème, directeur des hydrocarbures et combustibles domestiques explique que contrairement aux fourneaux traditionnels, les fourneaux améliorés permettent de réduire la consommation de bois et de charbon, 25 à 45%. Raison pour laquelle, le gouvernement du Sénégal en collaboration avec la Gtz a jugé nécessaire d’appuyer les artisans forgerons et distributeurs tels que les groupements de femmes, associations et boutiquiers afin de produire et commercialiser à plus grande échelle des fourneaux améliorés de qualité. Des centres de productions sont ainsi installés et exploités par les acteurs pour rendre les produits plus accessible même dans les zones éloignées. Le directeur des Hydrocarbures et combustibles indique que c’est dans ce cadre qu’un fonds d’appui de 180 millions de francs Cfa a été mis en place, à travers le projet d’énergie logé au niveau du Ministère de l’Environnement. Mais, faute de garantie et du taux d’intérêt de 12%, rares sont les artisans qui ont pu en bénéficier.
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