Une bouffée d’oxygène pour les Industries chimiques du Sénégal (Ics). Le gouvernement va accorder à cette entreprise une enveloppe de 10 milliards, tout en lui offrant une garantie auprès des banques pour un prêt de l’ordre de 63 milliards. Ces séries de mesures permettront aux Ics de reprendre leurs activités et de sortir de l’impasse.
Les Industries chimiques du Sénégal (Ics) pourraient bientôt sortir de la crise. Le gouvernement du Sénégal a pris une série de mesures qui permettront la reprise des activités au sein de l’entreprise. Hier, au cours d’une rencontre qui a réuni autour du Premier ministre les représentants syndicaux et le directeur général des Ics, il a été annoncé l’octroi de 10 milliards à la société par le gouvernement du Sénégal.
Cette enveloppe financière impulsera une nouvelle dynamique à cette industrie qui traverse, depuis un certain temps, des difficultés. Cet engagement du gouvernement a été salué par le directeur de l’entreprise et les travailleurs qui ont assisté à la rencontre. Ils pensent que cette initiative gouvernementale apportera une dynamique à la reprise du travail aux Ics. “ Le Premier ministre Macky Sall a confirmé que le gouvernement va donner 10 milliards de francs Cfa aux Ics. Cet effort du gouvernement va permettre à l’entreprise de redémarrer ses activités ”, a indiqué le directeur général des Ics, Ousmane Ndiaye.
Ousmane Ndiaye n’a pas été le seul à apprécier les mesures prises par le gouvernement. Le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (Cnts), Mody Guiro, a estimé pour sa part que ces mesures aideront les Ics « à sortir la tête de l’eau ». Mody Guiro a révélé que le Premier ministre va s’impliquer pour le paiement des salaires des travailleurs. “ Au cours de cette rencontre, le gouvernement s’est engagé à garantir les Ics auprès de la banque pour un prêt de 63 milliards. Je pense que ce sont des mesures qui permettront aux Ics de sortir la tête de l’eau », a ajouté Mody Guiro.
L’on se rappelle que ce dernier avait lancé, il y a quelques semaines, un appel afin que l’État sauve des milliers d’emplois qui sont menacés. L’entreprise fonctionne à une cadence réduite en raison d’un défaut de renouvellement de certains équipements et d’un déficit criard du fonds de roulement de la société. Les travailleurs avaient préconisé, entre autres mesures de sortie de crise, le parachèvement des négociations sur la recapitalisation des Ics avec leurs partenaires indiens. Cette industrie compte 2500 travailleurs permanents et plus de 10.000 temporaires. Depuis le 30 juin dernier, cette société spécialisée dans la production du phosphate, de l’engrais, entre autres, avait accusé un déficit de 30 milliards de Fcfa. Le chef de l’État, dans une interview qu’il avait accordée à l’Aps, avait fait savoir que l’État va « essayer de sauver l’entreprise » malgré l’énorme déficit que celle-ci connaît.
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