L'intersyndicale des centrales que sont la Cnts , la Csa , l'Udts et Uts, a organisé hier une conférence sur le thème, « la situation sociale et les responsabilités du mouvement syndical », à la maison des travailleurs Iba Ndiaye Diadji à la cité Soprim. En prélude à cette initiative, il entend mettre en garde les autorités sur les menaces qui pèsent sur les libertés syndicales, mais surtout la hausse des prix des denrées.
Suite à l'audience que leur a accordé le Premier ministre et quelques membres du gouvernement, et leur rencontre du vendredi 06 juillet à la maison des Travailleurs Iba Ndiaye Diadji, les leaders de l'intersyndicale des centrales (Cnts, Csa,Udts et Uts) ont organisé hier une conférence de presse au même lieu sur le thème : « la situation sociale et les responsabilités du mouvement syndical ». À en croire Mamadou Diouf de la Csa , par ailleurs coordonnateur de l'intersyndicale, « la situation économique et sociale de notre pays est déplorable, et il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités pour mettre les populations à l'abri. De son avis, des menaces lourdes pèsent sur l'emploi, la violation des libertés syndicales, la dégradation des conditions de vie et de travail accentuées par les coupures intempestives de l'électricité, et surtout la flambée des prix des denrées de première nécessité qui affecte le quotidien des populations, et particulièrement des travailleurs. Face à cette situation profondément analysée, ces leaders ont pris acte de l'initiative que le gouvernement a prise, et sous la direction du Premier ministre, de faire baisser le prix du riz, de l'huile, du gaz butane. Considérant ces manquements dus au non-respect des droits des travailleurs, et surtout à la hausse des prix comme une menace pour la paix sociale, Modi Guiro de la Cnts déclare, « nous avons décidé d'organiser cette conférence de presse pour mettre en garde les autorités sur leur comportement vis-à-vis des travailleurs, et surtout leur exiger la baisse des prix des denrées ». Du moins, ils ont partagé la volonté du gouvernement de baisser le prix des denrées, mais ils ne resteront pas les bras croisés, car jusqu'à présent les commerçants maintiennent leurs prix. Selon eux, le sac de riz coûte présentement douze mille francs à Dakar, et dans les régions treize mille cinq cents. Et le prix de la tonne du ciment subit des augmentations arbitraires, soixante mille à l'usine et quatre-vingt-dix mille au marché. Sur leur position intransigeante, l'intersyndicale appelle tous les acteurs à la vigilance, car ce qui les préoccupe, c'est le respect des articles 97 et 98 de la convention de l'Oit d'une part, et aussi de voir l'effet des décisions prises par le Premier ministre sur les marchandises d'autre part. L'intersyndicale promet de durcir le ton, si ces promesses ne sont pas tenues. Toutefois, pour appuyer cette lutte noble, l'intersyndicale sous la houlette de la jeunesse de la Cnts , envisage d'organiser une marche à la fin du mois, pour dénoncer ces dérives.
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