La loi de finance rectificative 2016, votée mercredi par les députés, prévoit d’affecter 28 milliards 212 millions de francs CFA au règlement des incidences financières de la plateforme revendicative des syndicats d’enseignants, a annoncé le ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, Amadou Bâ.
"Ce montant porte sur l’apurement des rappels d’intégration et d’avancement en instance du personnel enseignant et l’augmentation de la mise en solde des professeurs et maîtres contractuels initialement prévue pour 5.000 agents dans la loi de finance initiale 2016 et qui passe à 10.000 agents’’, a-t-il expliqué.
Amadou Bâ défendait, devant les députés, le projet de loi portant sur la première loi de finance rectificative pour l’année 2016.
Selon lui, le gouvernement "a fait un arbitrage en faveur des syndicats des enseignants. Ce sont des efforts considérables qui ont été faits. J’ose dire que jamais dans un secteur autant d’efforts ont été faits", a dit le ministre des Finances.
Les ressources allouées à la satisfaction de la plateforme revendicative des syndicats d’enseignants viennent de ressources budgétaires nouvelles issues de la loi de finance rectificative dont le montant a été arrêté à 221 milliards 203 millions de CFA.
Les revendications des syndicats d’enseignants portent essentiellement sur l’intégration, dans la Fonction publique, d’enseignants vacataires et contractuels ayant réussi à des examens professionnels, la validation des années de vacation et une mise en solde rapide des rappels dus aux enseignants, entre autres points.
Le système éducatif sénégalais était confronté, pendant de longs mois, à des grèves récurrentes des enseignants, qui réclamaient l’application de d’accords signés avec le gouvernement, portant sur leur plateforme revendicative.
Après un mouvement qui a duré plusieurs semaines, enseignants et gouvernement ont chacun lâché du lest et sont revenus au dialogue, résultat d’une médiation entreprise par de bonnes volontés dont des leaders religieux.
Devant la volonté de certains syndicats d’aller jusqu’au bout de leur mouvement, le gouvernement a d’abord recouru à des réquisitions, avant de brandir des menaces de radiation à l’encontre de certains enseignants qui refusaient de suspendre leur mouvement.
SDI/BK
5 Commentaires
Anonyme
En Juin, 2016 (23:36 PM)Sénégalais
En Juin, 2016 (08:48 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (08:52 AM)Ils cherchent frénétiquement à s'enrichir, ce qui n'est pas la vocation du métier! Après les cours au privé ils font preuve d'un rare dévouement, ils privatisent l'enseignement public avec des pseudo cours de renforcement payés par les élèves de leurs propres classes!!!!
On ne peut manquer de profil pour devenir magistrat ou avocat, ne pas investir comme un commerçant et réclamer le même revenu et le même standing.C'EST CA QUI CORRESPOND A LA JALOUSIE!!!!!!!!!!!
Plus grave, parce que l'Etat ne sévit pas, et que d'autre part, ils méconnaissent totalement la législation, ils finissent par considérer,souvent de mauvaise foi, leur délit comme parfaitement légal!
C'est désormais à l'Etat de prendre toutes ses responsabilités.
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Anonyme
En Juin, 2016 (09:26 AM)Anonyme
En Juin, 2016 (09:36 AM)De plus, ceci est un précédent dangereux: ''donner, ils reviendront re-demander''...dans quelques mois. On appelle cela un cercle vicieux
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