La visite du site chimique de Daarou Khoudoss a été noyée dans un déluge politique partisan sans pareil. A la 1ère étape, les populations conduites par leur PCR Ndiaga Matar Ndiaye, n’avaient d’intérêt que pour le leader de la génération du concret. Des élans de sympathie et des promesses d’adhésion à son mouvement lui ont été signifiés quand il a annoncé les importantes mesures prises pour améliorer les conditions de vie des populations qui bénéficieront désormais d’un programme spécial de 100 millions de frs, qui sera doublé la 2ème année. Ce soutien va permettre, leur a-t-il dit, d’acquérir quelques infrastructures de base dans les domaines de la santé et de l’éducation. A l’instar du ministre des mines, il a également annoncé le gel de toutes les dettes contractées par les travailleurs, avec possibilité de les annuler dans le futur. Au chapitre des bonnes nouvelles, la diminution du prix de l’engrais, geste perçu comme un appoint à la mise en marche du plan GOANA.
Lors de la visite des différents services, maître Ousmane Ngom a remercié les partenaires indiens, grâce à qui le décollage de l’usine est imminent. D’un montant de 45 milliards de francs, le fonds est déjà disponible à la City Bank. Selon le Dr Awashi, président du groupe IFFCO, partenaire stratégique dans la recapitalisation des ICS, «des efforts seront encore faits pour accompagner jusqu’à son terme le décollage». A l’issue de la visite, Ousmane Diop, secrétaire général du syndicat des ICS , dit que l’espoir est de retour aux ICS. Dans une réponse euphorique, il a remercié tous ceux qui depuis 3 ans, se sont investis pour sauver l’usine. «Grâce à ces 45 milliards, une véritable bouffée d’oxygène, les ICS ne mourront pas et nous sommes déjà prêts à relever le défi pour atteindre notre vitesse de croisière dès que les moyens seront dégagés pour l’achat de pièces de rechange. La visite a pris fin sur une note d’optimisme. Karim Wade, en clôturant les débats, dit accueillir avec beaucoup d’intérêt la doléance exprimée par les travailleurs, qui veulent désormais avoir des actions dans la boite. «Ce sera le meilleur moyen de garantir la pérennité et le développement de l’entreprise», a-t-il reconnu. Cette visite de travail aux forts relents politiques, a permis au président de l’ANOCI de prendre langue avec les populations de Mboro, Darou Khoudos, Tobéne et même Tivaouane, qui l’ont accueilli et acclamé comme le sauveur des ICS.
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