Le bateau « Wilis » a pris un nouvel envol, depuis hier, vendredi 5 octobre, à 20 heures, pour relancer la desserte maritime Dakar-Ziguinchor. Une reprise rendue possible après que la Société Maritime de l’Atlantique (Somat) ait décaissé cent mille euros, environ 60 millions de F Cfa, pour l’achat de la pièce défectueuse qui avait entraîné un arrêt de six semaines des rotations du navire.
La déserte maritime Dakar-Ziguinchor a repris dans la soirée d’hier vendredi 5 octobre. Le bateau « Wilis », affrété par la Société maritime de l’Atlantique (Somat) a repris ses rotations. Après une pose technique de six semaines, due à une panne au niveau du moteur principal, les autorités de la Somat se sont dit être dans les dispositions pour relancer le transport maritime vers la zone Sud. Lors de la conférence de presse que la direction de ladite société a tenu hier, le directeur général de la Somat, Noureddine El Mellouki a avancé qu ’’ une enveloppe de 100 mille euros a été décaissée pour l’achat de la pièce de rechange qui était à l’origine de la panne du « Wilis ». Selon M. Mellouki, « la pièce a été installée le mardi passé avec des essais effectués en présence des services de la marine marchande. » À l’en croire, c’est « une pièce usinée qu’on ne peut que commander et qui est difficilement trouvable sur le marché ». La Somat qui a fixé le départ aujourd’hui (Ndlr : vendredi) à 20 heures a avancé que « la vente des tickets s’effectue aussi bien à Ziguinchor qu’à Dakar ».
Pour ce nouveau départ, les responsables de la Somat ont affirmé avoir mis les bouchées doubles dans le domaine de la sécurité « pour surtout vaincre la psychose et rassurer les passagers ». Le président du Conseil d’administration de la Somat, Amadou Kane, ajoutera que « les questions de sécurité sont prises en amont avec le système de vente des tickets pour veiller à ce que le bateau ne dépasse pas sa contenance, qui est de 462 passagers ». À l’en croire, même si la Somat pouvait changer la pièce et reprendre le plus rapidement possible, l’État du Sénégal a tenu à ce que toutes les dispositions de sécurité soient respectées. Pour le directeur général, après deux ans d’exercice, « les équipages du « Wilis » sont bien formés en matière de sécurité ». Dans le même sillage, l’étape de Carabane, dont les images ont fait le tour du monde, n’a pas été occultée. À ce niveau, la direction de la Somat a affirmé que « il n’est pas question que le « Wilis » s’arrête à Carabane tant qu’il n’y a pas d’infrastructures portuaires adéquates ». Dans ce cadre, le directeur général de la Somat avance que « un appel d’offre international a été lancé et c’est Fougerolles qui va réaliser les ouvrages ».
Malgré ces nouvelles dispositions, la direction de la Somat a tenu à préciser que « les tarifs pour le voyage à bord du bateau ne changent pas ». Par ailleurs, la direction de la société a tenu à préciser que cet arrêt de six semaines « a entraîné un manque à gagner considérable pour une société dont le principal objectif est de contribuer au désenclavement de la Casamance ».
Le bateau « Wilis » se positionne ainsi comme un moyen provisoire pour assurer la desserte maritime Dakar-Ziguinchor. Le directeur général de la Somat, a annoncé que « le bateau Aline Sitoé Diatta, actuellement en construction en Allemagne, sera probablement disponible en décembre 2007 pour remplacer le « Wilis ’ ’ .
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