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DEVELOPPEMENT - Indicateurs de la Banque mondiale pour l’Afrique : Une bonne tendance, mais à soutenir

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DEVELOPPEMENT - Indicateurs de la Banque mondiale pour l’Afrique : Une bonne tendance, mais à soutenir

Selon le rapport sur les Indicateurs du développement en Afrique de l’année 2006, qui a été présenté hier à Dakar, plusieurs pays africains, dont le Sénégal, sont inscrits dans une dynamique de croissance économique non négligeable. Une tendance à confirmer, pour permettre à ces pays d’atteindre les Objectif de développement pour le millénaire (Omd).

Jorge Saba Arbache, économiste en chef de la région Afrique pour la Banque mondiale (Bm), qui présentait, hier devant la presse, le rapport sur les indicateurs de développement, a d’emblée dressé deux tableaux différents pour les pays du continent africain. D’un côté, les pays qui font des progrès remarquables en direction de la croissance économique, comme le Sénégal, le Burkina Faso ou la Guinée équatoriale. De l’autre, ceux qui stagnent ou accusent un sérieux retard, comme le Zimbabwe, qui a enregistré un taux de croissance négatif de 2,4%. Pour asseoir ses propos, le conférencier a cité dans son rapport, un autre économiste de la Banque mondiale, chargé aussi de la zone Afrique, John Page, qui indique que l’augmentation du revenu par habitant en Afrique est actuellement équivalente à celle d’autres pays en voie de développement. «Tandis que les résultats économiques sont de plus en plus divers, l’Afrique dans l’ensemble a réalisé des progrès plus ou moins uniformes dans les secteurs sociaux, notamment l’éducation et la santé», relève le rapport.

Les indicateurs du développement africain confirment également que le Produit intérieur brut (Pib) de 16 pays d’Afrique subsaharienne a soutenu des taux de croissance annuels supérieurs à 4,5% depuis le milieu des années 90. Car, selon encore le rapport, le continent a mieux géré la dernière flambée des prix pétroliers que lors des chocs précédents, et son Pib se situe à 4,3%, comparés aux 5,4% de 2004.

Dans ce même ordre d’idées, relève encore le document, «la productivité des meilleures sociétés africaines est comparable à celle de leurs concurrents en Asie (l’Inde et le Vietnam) par exemple». Mais, le paradoxe est que, même si «le coût local de production dans les meilleures économies de l’Afrique rivalise bien avec l’Inde et la Chine, l’Afrique a, dans l’ensemble, perdu une part du marché globale dans les exportations traditionnelles». Cela, bien que plusieurs pays aient augmenté leurs exportations de plus de 10%.

Dans le domaine de l’éducation, des progrès énormes sont réalisés, selon M. Arbache. C’est le cas également avec le taux de prévalence du Vih/Sida et la mortalité infantile. «Le taux d’inscription brut dans l’enseignement primaire pour la catégorie d’âge approprié – un indicateur courant de l’investissement consacré aux pauvres – est passé à 93% en 2004, par rapport à 65% en 2002», a expliqué le conférencier. Toutefois, il a déploré le fait que le succès enregistré dans l’amélioration du taux d’inscription brut dans l’enseignement primaire, de 70% en 1991 à plus de 90% en 2004, ne soit pas répété dans l’enseignement secondaire et supérieur.

Sur un autre registre, le rapport évoque les nombreuses difficultés auxquelles l’Afrique est toujours confrontée. A ce niveau, «les infrastructures routières dépassées, les ports peu efficaces et la pénurie d’énergie» sont déplorés par le document.

Ainsi, un appel est lancé en faveur de l’abolition des règles encombrantes à travers des réformes de l’initiative américaine dite African Growth And Opportunity Act, plus connue sous l’appelation de Agoa, et de l’initiative «Tout sauf les armes» de l’Union européenne, mais également des réformes «derrière la frontière», qui mettent en œuvre les pays africains entre eux, pour favoriser le commerce intra-africain.

Le rapport exhorte également les pays africains à mettre plus l’accent sur la croissance économique, pour réaliser les Omd, et sur la réduction du fossé entre les populations rurales et urbaines. Il réitère, en outre, l’appel de la Banque mondiale pour que les mesures à prendre se fassent dans le cadre d’une stratégie dite de «croissance partagée», qui se fonde sur des investissements ayant pour objectif d’intégrer les pauvres dans l’économie moderne, en leur permettant de contribuer, de participer et de tirer des bénéfices de la richesse de la région. Et en guise d’avertissement, le rapport prévient que l’immense fardeau des maladies comme le Vih/Sida, le paludisme et la tuberculose, ainsi que les effets néfastes de la corruption, les faibles niveaux de l’aide, les taux tarifaires trop élevés pour l’accès des produits africains au marché mondial et les faibles niveaux des investissements étrangers directs constituent une menace aux progrès réalisés dans l’allégement de la pauvreté.

 



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