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Economie

Développement : Le PSE face au mal sénégalais

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Développement : Le PSE face au mal sénégalais

Le Sénégal, un pays de bons à rien infestés par le virus de la vie de cocagne. L’ingénieur polytechnicien, Abdou Aziz Guèye, et le journaliste Mamadou Oumar Ndiaye (dit MON) ne croient si bien dire.

Dimanche, lors de l’émission dominicale « Remue ménage » de la RFM, ils ont soutenus, le premier que les Sénégalais « ne sont pas sérieux », le second qu’ils « n’ont pas la valeur du travail ». Conclusion, l’émergence appelée de tous ses voeux (pieux donc) par le régime de Macky Sall, et avant lui, celui de ses prédécesseurs, ne serait que mirage.

 

D’après l’ingénieur Abdou Aziz Guèye, la preuve par le Plan Sénégal Emergent (PSE), objet de tout un ramdam marketing, qui s’apparente à un « Bercy » musical de Youssou Ndour, les caméras en moins, persifle le directeur de publication de l’hebdomadaire « Le Témoin ». La preuve par le « théâtre » qu’offre le Groupe de Paris, de l’avis de M. Guèye, et où, surenchérit M. Ndiaye, les bailleurs rivalisent de promesses qu’ils ne tiendront qu’au cinquième parce que assorties d’une montage de conditionnalités (légalisation de l’homosexualité, droit de l’homme, corset du code des marchés, etc.).

 

Conclusion, l’émergence ne sera pas mue ce côté-là. Elle n’est d’autant pas pour demain que le Sénégalais – et c’est là que le bât blesse côté ressources humaines présentées comme une richesse – préfère tendre la main – le pays fait partie des plus assistés au monde – vivre en parasite (marabouts, grands griots, jeunes abonnés au thé du coin de rue), et pantoufler, détourner les deniers publics… Tout pour l’immédiateté personnelle et basta le sacrifice pour les générations futures.

 

La preuve par une récente étude du Fonds monétaire international (FMI) - ô paradoxe pour un « machin » qui n’a permis à aucun pays de décoller. Et c’est le magazine Jeune Afrique qui file l’info ; le 3 février dernier à l’occasion de la présentation du rapport du Fonds monétaire international (FMI) intitulé "Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne : maintenir le rythme". Dans les locaux de l’Agence française de développement (AFD) à Paris, Roger Nord, directeur adjoint du département Afrique du FMI, est revenu sur les facteurs de croissance dans les pays d’Afrique subsaharienne pauvres en ressources naturelles. Catégorie dont fait partie le Sénégal, mais l’étude porte sur un échantillon de six pays : le Burkina Faso, l’Éthiopie, le Mozambique, l’Ouganda, le Rwanda et la Tanzanie. Exit donc le pays de la Téranga, parce que ces pays ciblés ont une croissance moyenne de 8,3% entre 1995 et 2010, « fait mieux que les pays exportateurs de pétrole et surclassé le sous-continent de 2,5 points ». C’est évident : le pays dirigé ces un peu plus de vingt dernières années par Abdou Diouf, Abdoulaye Wade, puis Macky Sall, présente des résultats éloquents ; une croissance en moyenne à 4,5 % entre 1995 et 2005, avec un pic à 6 % en 2003 et 2004, vite retombé par la suite en deçà de 4% en moyenne.

 

"Cercle vertueux" contre "cercle vicieux"

 

A en croire l’institution de Breton Woods, la différence dans cet essor entre le Sénégal et ces pays réside dans des facteurs comme les services (notamment banque et assurance), le secteur agricole et la construction. Mieux, ces pays sur de bons rails se sont surtout illustrés par leur « volonté d’établir des bases macroéconomiques saines : l’inflation a été contenue à un taux moyen de 8,5% sur la période 1995-2010 et le déficit budgétaire moyen est passé de 4,4% du PIB sur la période 1980-1994 à 2,9% sur la période 1995-2010. Parallèlement, les États ont poursuivi leurs efforts de mobilisation des recettes fiscales, lesquelles représentent aujourd’hui en moyenne 15% du PIB. Un assainissement structurel qui a permis à ces pays de mieux amortir les effets de la crise mondiale ». En outre, il y a une stabilisation du cadre macroéconomique qui a « dopé le taux d’épargne locale ainsi que le crédit au secteur privé. Fondamental dans le financement des PME, le crédit au secteur privé représente 20% du PIB des pays étudiés ». De plus, les investissements directs étrangers (IDE) et publics principalement, majoritairement dirigés vers les infrastructures, représentent aujourd’hui 25% du PIB, dans ces pays crédités d’une bonne gouvernance sanctionnée par dons de bailleurs internationaux représentant 5% du PIB contre 1% pour le sous-continent.

 

De ce « cercle vertueux propice à une croissance forte et durable" est exclu le Sénégal des flemmards et bons viveurs devant l’Eternel toujours invoqué pour se cacher derrière son petit doigt. Mais la sanction de l’absence de sincérité est implacable. Ce "cercle vicieux" vouerait le PSE serait au même sort. Du moins tant que ne changeront pas les mentalités, une autre paire de manches.



6 Commentaires

  1. Auteur

    Lol

    En Février, 2014 (16:12 PM)
    C'est vrai que senegal dou guawa avancer parce ke nieup pe sokhor.

    tu veux ke ton prochain ne reussisse pas juste pour prouver un point.

    c vraiment dommage!
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  2. Auteur

    Maaamou

    En Février, 2014 (16:18 PM)
    Je suis polytechnicien formé ailleurs (cursus MIT), mais j'ai comme ceux formés à thiès sont imbus d'eux même et sont vraiment nuls. Ils doivent arrêter de croire qu'ils sont les meilleurs ingénieurs du Sénégal.
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    Auteur

    Khereum

    En Février, 2014 (17:07 PM)
    Il y a du mystique sur le montant recherché auprès du secteur privé au club de Paris. 1111 milliards. Quand on a un féticheur au commande, alors, on peut s'attendre à tout
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    Auteur

    Polk

    En Février, 2014 (17:21 PM)
    Je leur souhaite de réussir le PSE pour le bien du pays mais je ne vois pas cmt pourrait-on se développer avec la mentalité actuelle du sénégalais. Manque de rigueur sur tout et jamais de suivi dans les actions entreprises.

    Moi j'aurais aimé que le PSE soit concentré sur un seul domaine, genre investir l'argent récolté dans la construction de chemins de fer. C'est la clé de tout développement et au moment où tt le monde se plaint du nbre d'accidents sur les routes ce serait une excellente alternative et représente une solution pérenne.

    Là j'ai l'impression que le PSE va faire une sorte de soupe avec des projets dans tous les sens, au final aucun ne va aboutir, de la corruption ds tous les sens et le résultat c des milliards de dette sur le dos de notre génération et celle de nos enfants.
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    Auteur

    Must

    En Février, 2014 (18:22 PM)
    le pic de la croissance à 6% entre 2003 et 2004 qui était premier ministre IDRISSA SECK c'est le seul alternative crédible au Sénégal qu'on le veuille ou non
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    Auteur

    @polk

    En Février, 2014 (20:00 PM)
    Tu as raison, soupe spaghetti. Au finish, argent vole rekk
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