D’un coût global de 7,318 milliards Fcfa, le dispatching national de la Senelec vient renforcer le système électrique du pays. Il symbolise, avec les échanges d’énergie entre producteurs qu’il peut faire, un outil de renforcement de la coopération énergétique africaine.
Le chef de l’Etat, Me Abdoulaye Wade, a inauguré, hier, le nouveau dispatching de la Senelec qu’il apprécie comme un autre moyen pour le Sénégal de renforcer la coopération énergétique sous-régionale. Cette nouvelle infrastructure, la troisième du genre en Afrique après celles de l’Afrique du Sud et de l’Egypte, va permettre de gérer de manière efficiente le système de production-transport-consommation ainsi que les échanges d’énergie avec les pays voisins.
D’un coût global de 7,318 milliards Fcfa, cet outil, selon Seydina Kane, directeur général de la Senelec, constitue un instrument stratégique de contrôle de l’ensemble des moyens qui contribuent au renforcement de la sécurité d’approvisionnement en électricité de notre pays. Autre rôle de ce dispatching national, c’est la supervision et le monitoring du réseau haute et très haute tension, les centrales de productions, les échanges avec les producteurs, les producteurs indépendants, entre autres. Cette nouvelle infrastructure est logée entre les deux communes de Mbao et de Diamaguène-Sicap-Mbao, dans la banlieue dakaroise. Avec la réalisation de cet important programme, le Sénégal, rappelle le directeur général de la Senelec, renforce son dispositif de système électrique. Car l’inauguration de cet outil fait suite à d’autres infrastructures comme la centrale de Kahone 2 et les postes de haute tension de Kahone, Touba et Tobène, récemment mis en service.
Aussi, le chef de l’Etat a-t-il tenu à rappeler que le dispatching n’est qu’une « transition » entre les deux ambitieux programmes d’investissement entrepris depuis 2000 par le gouvernement. Le premier programme, qui a couvert la période 2003-2007, a nécessité un investissement de près de 175 milliards, contre 520 milliards Fcfa pour le second qui s’étale sur la période 2008-2015. Ce programme d’investissement qui sera caractérisé par la diversification des sources de production va aussi enregistrer la naissance, dans les deux années à venir, d’une centrale de charbon de 250 mégawatts. La réalisation de cette infrastructure symbolise une fois de plus, selon le chef de l’Etat, la confiance que les investisseurs accordent au Sénégal. Cela est normal, selon lui, car le Sénégal demeure un pays de paix. Il a ainsi tenu à féliciter les hommes politiques, ceux du pouvoir comme ceux de l’opposition, qui savent se dépasser après la concurrence.
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