DOING BUSINESS- Top ten des réformateurs

Le rapport Doing Business 2009, qui est rendu public ce matin, classe le Sénégal au second rang africain parmi les  dix premiers réformateurs du monde, en  ce qui concerne la réglementation des affaires. Il partage ce privilège avec le Burkina Faso et le Botswana, qui ont également introduit plusieurs réformes dans leur environnement des affaires.  

Figurer parmi le top 10 du Doing Business de cette année, tel était le pari du Sénégal. Un défi que le directeur de l’Apix, Mme Aminata Niane, s’était lancé à la veille du dernier Conseil présidentiel de l’investissement (Cpi), lors d’un dîner de presse au Niani night club. Ce  défi vient d’être relevé en partie. Non seulement, le Sénégal figure parmi les dix premiers pays qui, dans le monde, ont connu d’importantes améliorations en matière de réformes de réglementations, pour faciliter la pratique des affaires, mais en plus, il occupe la seconde place parmi les trois pays africains qui ont été sélectionnés.  
 Selon le rapport Doing Business 2009,  au Sénégal le guichet unique, mis en place pour la création d’entreprises, a permis de regrouper plus de la  moitié des procédures, ce qui a accéléré le processus. De même, ajoute le communiqué de presse publié conjointement par la Société financière internationale (Sfi) et la Banque mondiale, «les délais imposés au Registre foncier et  à la Direction des impôts et des domaines a accéléré le transfert de propriété. Premier réformateur  mondial dans la facilitation du commerce transfrontalier, le Sénégal a créé un guichet unique pour le dédouanement, ce qui a réduit de moitié le nombre de documents à fournir. Il a, également, créé un système de transfert électronique de données, mis en œuvre des inspections axées sur le risque, allongé les  horaires d’ouverture des services de douane et amélioré l’infrastructure portuaire et routière». 
Toutes ces réformes ont permis au Sénégal de se retrouver à la 149e position dans le  Classement Doing Business 2009, juste derrière le Burkina.
Premier réformateur africain, le Burkina Faso doit son rang au nouveau code  du travail qu’il a adopté, ainsi qu’à des réformes relatives au transfert de propriété, à l’octroi d’un permis de  construire et au paiement des taxes et impôts.
Quant au Botswana, troisième africain dans la liste, indique le rapport, «il a raccourci les délais  nécessaires pour créer une entreprise, facilité le commerce transfrontalier et renforcé la protection des investisseurs. Le Burkina dépasse également d’une tête le Sénégal dans le classement général, même si les deux pays sont loin derrière les pays de tête».  
Pour les pays les plus performants, soulignent les auteurs, «Maurice a gagné 24 places au classement mondial pour la facilité de faire des affaires  et demeure un modèle de réforme et de bonnes pratiques pour les autres pays de la région. L’Afrique du Sud est le deuxième pays de la région au classement général, où  elle occupe la 32e place, suivie du Botswana au 38e rang».       
Sabine Hertveldt, co-auteur du rapport, a déclaré, selon le communiqué de presse, que «les réformes adoptées en Afrique dans le domaine de la réglementation des affaires ont été plus nombreuses que toute autre année et bon nombre de pays s’inspirent de  l’exemple de leurs voisins».