La révolution silencieuse telle que décrite par le Président de la République, Me Abdoulaye Wade et menée de main de maître par le ministre de l'Elevage, Dr Oumy Khaïry Guèye Seck, est ce mouvement de vastes réformes tendant à moderniser le secteur, afin d'assurer à notre pays la souveraineté et la sécurité alimentaire en viande et en lait. Cela passe naturellement par l'amélioration de la santé animale, l'intensification de l'insémination artificielle, la constitution de réserves fourragère et l'appui aux acteurs de la filière, grâce au Fonds d'appui pour la stabilisation en vue d'accroître la marge de manœuvre financière à travers l'accès au crédit.
Le démarrage de la campagne d'insémination artificielle pour la Goana 2, a servi de prétexte au ministre pour annoncer une batterie de mesures allant de la subvention de l'aliment de bétail (pour lutter contre la spéculation) à la mise à disposition de vaccins contre 13 maladies animales, pour atteindre le taux de couverture fixé par l'Oms (80-85%) en passant par la distribution de 200 moto faucheuses sur tout le territoire national.
Valeur du cheptel national, 550 milliards CFA, un gisement ignoré par les socialistes !
Fatick, Kaffrine et Kaolack ont reçu la visite du ministre de l'Elevage, les samedi 20 et dimanche 21 février 2009. Le constat est partout pareil, l'élevage et l'agriculture demeurent des secteurs porteurs. Ibrahima Niasse Baye a d'ailleurs bien exprimé cette réalité à Thiakha Thiofior : « Un pays, c'est la sécurité alimentaire et la souveraineté alimentaire ». « Ceux qui étaient là se contentaient seulement de la santé animale », dira Dr Oumy Khairy Guèye Seck. Après de tels errements, le moment est venu de mettre les choses à niveau et d'amorcer la révolution silencieuse et victorieuse. Une révolution que les socialistes verront et sous peu. Les résultats seront tels que chaque Sénégalais se découvrira des dons et des qualités d'éleveur, puisque ce secteur est porteur de richesses !
Goana, volet élevage !
A Fatick, Mme le ministre a eu différentes rencontres avec les OPE (Opérateurs et Producteurs de l'Elevage) à Ndiaye Ndiaye, Cory Dione et Diaro. Elle dira que les opérations se déroulent normalement, avec de très bons intrants et la sélection de vaches à inséminer. Il sera ensuite procédé au déparasitage, avant l'insémination. La campagne a démarré, depuis janvier, par la pose de spirales ; et le seul département de Fatick verra 3608 vaches inséminer, pour un objectif de 4250 têtes.
Dr Oumy Khaïry Guèye Seck révèlera également que l'insémination artificielle est le programme phare de la Goana ; même si d'autres programmes existent, notamment l'accès à l'alimentation du bétail, la sécurité alimentaire du bétail. A cet effet, Mme la ministre précisera que : « le ministère joue un rôle de facilitateur pour éliminer les spéculateurs. Cela permettra un accès direct aux éleveurs, avec la possibilité d'achat au prix usine. Une subvention a été accordée dans ce sens, pour le sac d'aliments de bétail qui coûtera 4400 FCFA au lieu de 8000 FCFA ».
A propos de la santé du bétail, Mme le ministre révélera que « grâce au Programme élargi de vaccination, plus de 250000 doses de vaccins ont été mises à la disposition des techniciens, contre 13 maladies animales. Cela a commencé en Novembre dernier à Tassette. D'autres lots sont à acquérir jusqu'en Juin. Au début, nous tablons sur 40%, ensuite 65% l'année suivante, jusqu'à atteindre la couverture édictée par l'Oms à savoir 80 à 85%.
Les résultats de la Goana 2 ont permis d'inséminer 30000 vaches et 15000 veaux sont nés de cette insémination.
Faisant allusion aux possibilités de financement, Mme le ministre évoquera le Fonds d'Appui à la stabilisation inspirée par le Président de la République : « Ce fonds est destiné à garantir les crédits octroyés et à rassurer les services financiers. Les premiers dossiers sont déjà instruits et les taux d'intérêts sont très bas. Ces taux sont les plus bas qui puissent exister dans le monde : 5% pour les intrants et 5% pour le fonds. Il s'agit en l'espèce d'une innovation majeure. Ce fonds de 2,5 milliards CFA sera augmenté au fur et à mesure que les remboursements s'effectueront ».
Loi portant révision du Code Pénal et de Procédure Pénale !
Evoquant la lancinante question du vol du bétail, Dr Oumy Khaïry Guèye Seck rassurera les propriétaires en ces termes : « Il y a une proposition de loi dans ce sens, un réseau de parlementaires a été créé, des mesures plus coercitives seront prises pour dissuader les voleurs. Ces mesures seront accompagnées de la révision du code pénal et du code de procédure pénale ».
S'agissant de l'élevage domestique, Mme Seck ajoutera qu'il est source de problèmes, notamment en raison des nuisances olfactives et sonores.
Relativement à la filière caprine, le chef d'administration d'Etat en charge de l'élevage renseignera que : « il y a un programme financé par la Chine, qui concerne les petits ruminants, il sera basé dans le bassin arachidier ».
S'exprimant sur la naissance du syndicat Japando, qui regroupe les éleveurs, agriculteurs et pêcheurs, Dr Seck précisera que : « il y a eu une première réunion à la base, pour mettre en place la structure. Une grande adhésion est notée et les acteurs sont prêts à mettre beaucoup de ressources ».
Recrutement et formation de personnel d'appui !
De telles réformes ne pourraient être soutenues sans un renforcement des moyens humains, Dr Oumy Khairy Guèye Seck dira à ce sujet : « L'objectif est de former 130 inséminateurs dans un premier temps, ensuite de porter le nombre à 1000 inséminateurs. Il existe déjà un Centre national d'insémination artificielle, à Dahra. Notre volonté est de rapprocher l'inséminateur des animaux, de sorte que le système soit à proximité de l'éleveur. Il sera forcément question du retour du service public, pour compléter les vétérinaires privés : des discussions sont en cours avec l'Ordre des vétérinaires ».
Le cheval retrouve ses lettres de noblesse grâce au Président Wade !
Une très bonne nouvelle : le Sénégal pourra bientôt étrenner un hippodrome. Le projet est en cours et le site déjà identifié. Pour la filière équine, le Chef de l'Etat a mis une enveloppe de 4 milliards CFA, moralité, le haras de Kébémer est sans doute le plus moderne en Afrique au Sud du Sahara, puisqu'il a coûté 2 Milliards CFA. En outre, il y aura la réhabilitation des haras de Thiès, Dahra et Kaolack. Celui de Kaolack comprend un laboratoire, un mannequin de monture (sorte de jument fictive destinée à l'étalon).
On y trouve également de magnifiques pur-sangs, des chevaux de traie, des poneys. Le cheval est le moteur de l'économie agricole. Cela va donner plus d'énergie, plus de capacité de travail, pour accompagner l'agriculture. Et pour les courses hippiques, il y aura une amélioration sensible des races. Le paddock, vu sur place, servira à l'entraînement des chevaux. Enfin, cerise sur le gâteau, un véhicule 4x4 neuf a été offert au directeur du haras de Kaolack.
Filière lait ou la multiplication des mini laiteries !
Mettre fin aux importations de lait, c'est possible. Car le Sénégal importe plus de 60 milliards CFA de lait. De quoi grever encore plus la balance du Commerce extérieur. La solution passe par la multiplication des points de collecte, de conservation et de transformation du lait issu de la campagne d'insémination artificielle. Le gouvernement a importé de nombreuses vaches pures, venant de pays tiers. Après croisement, cela donne des vaches métisses, dont la capacité de production est supérieure à celle de nos vaches classiques.
A Koutal, le ministre a visité une unité de transformation laitière dont la production est de 150 litres par jour. Mlle Aminata Sow, la gérante, nous soufflera plus tard que l'unité vend des bouteilles en plastique et des sachets de lait et de lait caillé, à raison de 600 FCFA et 1000 FCFA le litre. 58 producteurs acheminent leur lait et viennent d'un peu partout, tous les matins.
C'est aussi le cas à Kaolack, où la mini laiterie Kaggu Saloum jouxte le haras.
Fermes pilotes ou l'émergence de nouveaux opérateurs économiques !
Poulets, vaches, chevaux, moutons, chèvres, bref, presque toutes les exploitations visitées montrent qu'une prise de conscience s'effectue. « Des hommes et des femmes sont à pied d'œuvre. Ils s'appellent Diaw, Cory Dione, Alioune Badara Lô, Cheikh Ibrahima Niass, Mame Balla Seck, Cheikh Ndiaye, entre autres. Ils croient au développement de leur pays, ils ont investi et l'Etat les accompagnera », dira le ministre de l'Elevage.
Ceux-là ont exprimé des doléances, qui ont été soigneusement notées par le ministre. Il s'agit, entre autres, de mettre fin à l'action des intermédiaires qui polluent l'atmosphère des différentes filières, solutionner les pannes de certains forages, faciliter l'accès au crédit, agir contre la cherté de l'aliment de bétail, œuvrer pour l'ouverture d'embouches bovines pour les jeunes, accroître le suivi médical des animaux, réduire les coûts des prestataires de services (notamment les vétérinaires privés), augmenter le nombre de vaches à inséminer, mettre à disposition les intrants à temps, inséminer les chevaux, équiper les abattoirs en déplumoirs, œuvrer pour la fabrique d'aliments de bétail, compte tenu de l'abondance des productions de maïs et d'arachide.
Enfin, Dr Oumy Khaïry Gueye Seck a remis plus de 150 tonnes d'aliments de bétail aux éleveurs de la région, non sans les inviter à faire des achats groupés. Ces lots d'aliments subventionnés sont allés aux structures : Apreca, Dirfel, Maison des Eleveurs…
A noter que les responsables politiques de la région ont pris part à la tournée ministérielle. Durant la tournée du ministre, les éleveurs - d'ordinaire si réfractaires aux changements - ont montré à quel point ils épousaient totalement les réformes insufflées par le Chef de l'Etat, Me Abdoulaye Wade, sous la conduite du ministre Dr Oumy Khaïry Guèye Seck. Un vent d'optimisme perceptible, au regard de la qualité des installations dans les différentes exploitations.
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