Voici une affaire qui doit être tirée au clair. Il s’agit du dossier des Entrepôts Sénégalais au Mali (Enséma), une structure créée par l’Etat du Sénégal avec un financement de plusieurs milliards de FCFA. Ces entrepôts ont été inaugurés, le 19 décembre 2006, par le chef de l’Etat sénégalais, Me Abdoulaye Wade, en compagnie de ses homologue malien, Amadou Toumani Touré, et burkinabé, Blaise Compaoré, et du Premier ministre nigérien. A cette inauguration, il y avait également des ministres et des directeurs généraux les Douanes des deux pays. Aujourd’hui, les Entrepôts Sénégalais au Mali (Enséma) sont fermés. Si certains avancent des problèmes administratifs et juridiques, d’autres parlent de légèreté de la part de l’Etat sénégalais dans la création du projet et dans sa réalisation.
Ces Entrepôts sénégalais au Mali étaient édifiés sur une superficie de six (6) hectares dans le port sec de la capitale malienne. Et, au-delà du Mali, le Burkina, le Niger et la Guinée étaient également visés. Ils avaient une capacité de stockage d’environ 70.000 tonnes de marchandises, toutes catégories confondues. Le coût global de cet investissement est de 8,397 milliards de francs CFA.
Initialement, quatorze entrepôts de stockage étaient prévus, dont deux frigorifiques qui devaient recevoir les marchandises en provenance ou à destination du Sénégal, essentiellement du ciment, de l’engrais, des céréales, des matériaux de construction, des fruits de mer sous toutes leurs formes (réfrigérés, frais, séchés, fumés), du sel, des fruits secs etc., en vue de les acheminer à l’intérieur du Mali, vers le Burkina Faso, le Niger, la Guinée et leur environnement immédiat.
Le personnel douanier sénégalais affecté à l’époque au Mali, sous la direction d’Ibra Guissé, est rentré au bercail à cause des ennuis logistiques et financiers. «Le personnel souffre de désœuvrement et supporte difficilement les mauvaises conditions de travail dues à des coupures de la fourniture d'eau et d'électricité, suite à des factures impayés», confie une source malienne.
Selon un portail malien, la mise en place des Enséma obéit à une logique de réciprocité demandée par les autorités sénégalaises, après plusieurs années de fonctionnement des Entrepôts Maliens au Sénégal (Emase). C'est d’ailleurs ce qui explique la signature de la convention d'établissement des Enséma, signée depuis 1996 et calquée sur le modèle des Emase. «Mais au fil du temps, le Sénégal révèle des ambitions autres que l'esprit de départ. En lieu et place d'entrepôts ne recevant que des marchandises en transit, le Sénégal veut y greffer la possibilité d'acheminer, dans ces locaux, les marchandises destinées à la consommation au Mali», soutient le site malien «bamanet».
Et pourtant à Dakar, le Sénégal n'avait pas accepté que les marchandises devant être consommées au Sénégal puissent être acheminées vers les Emase de Dakar. Ce qui a été le premier blocage. Selon le même site, «il y a là une violation manifeste de la réciprocité, car le Sénégal veut aller plus loin en transformant ses installations en Magasins et Aires de Dédouanement (MAD, dans le jargon de la douane)».
La volonté des autorités sénégalaises, c’était d’avoir un port sec à partir du Mali, permettant d'atteindre les pays continentaux via le Port autonome de Dakar. En plus, avec la crise ivoirienne, le Port de Dakar était devenu un "hup" dans la sous-région. Ces entrepôts devaient permettre au Sénégal de stocker des marchandises qui vont, principalement, dans d’autres pays de l’Uemoa. Et les frais de magasinage allaient permettre à l’Etat du Sénégal de gagner beaucoup d’argent. Toujours selon le site malien, «cet état de fait a été dénoncé par les autorités douanières du Mali, sans fermer les portes de la négociation entre les deux Etats pour sauver les investissements de plus de six milliards de nos francs réalisés par le Sénégal sur l'espace malien».
Et de l’avis des Maliens, le Sénégal n’avait pas respecté les nouvelles dispositions à prendre en termes de réglementation, de procédures, lorsqu’il s’agit de créer un port sec sur le territoire d’autrui. «Après plusieurs discussions entre administrations douanières, un terrain d'entente a été trouvé autour de l'essentiel et la situation pouvait être sauvée, si les Sénégalais n'étaient pas partis trop loin dans leurs ambitions de reformer les procédures existantes», soutient encore le site «bamanet». Cela avait poussé les associations de chargeurs, de transitaires et de transporteurs maliens à entrer dans la danse pour dénoncer cette situation, en menaçant même de lancer des mots d'ordre de boycott des Ensema, rappelle le portail malien.
Ce projet sénégalais s’est heurté à plusieurs obstacles d’ordre, administratif surtout. Les douaniers sénégalais, qui étaient affectés au Mali, sont rentrés faute de services. Le port d’Abidjan a été rouvert au terme de la crise politique et, maintenant, les convoyeurs préfèrent passer par Abidjan. Les Ivoiriens qui transitaient par le port de Dakar se frottent les mains depuis la fin de la crise politique. Le Sénégal a donc investi à perte… L’équation du train «Express» s’est également posé.
10 Commentaires
Deug
En Novembre, 2011 (20:04 PM)N'importe Quoi !
En Novembre, 2011 (20:13 PM)Pourquoi ne pas intervenir au moyen de subventions, de réductions d'impôts ou en garantie de prêts.
Si ce projet a vraiment une utilité économique alors il devrait fonctionner.
Que les politiques arrête de tout vouloir contrôler.
Joekass
En Novembre, 2011 (20:23 PM)Galsen London
En Novembre, 2011 (20:28 PM)Joekass
En Novembre, 2011 (20:39 PM)Pour le Mali le projet,qui augmente l'investissement étranger direct chez nous, peut nous aider à réduire le coût d'opportunité du transport et du stockage des marchandises tout en assurant un approvisionnement correct de nos marchés. Ce qui peut nous aider à réduire les prix surtout des matériaux de construction et des produits pétroliers.
Pour le Sénégal le projet lui permet de d'augmenter ses exportations dans la sous région.
Ce qui crée des emplois des deux côtés. Alors que la douane et les bureaucrates corrumpus cessent de nous capoter les choses nous sommes dans l'uemoa un espace théoriquement de libre échange.... Cherchez l'erreur!
Bien Lire
En Novembre, 2011 (20:50 PM)Nordiste
En Novembre, 2011 (22:43 PM)@galsen London
En Novembre, 2011 (02:02 AM)Visus
En Novembre, 2011 (14:26 PM)Ooo1
En Novembre, 2011 (12:52 PM)Vous ne pouvez pas foutre un peu la paix au Mali
Et de s’occuper de vos problèmes interne
Sénégal qui est diriger par un momie
Allée faire un tour sur le site du mali
Il n y a pas une seule fois le nom de Sénégal
Tous les jours Mali ce si, mali cela,
Mr le journaliste si tu n’a rien a écrire repose toi
Au lieu passer ton temps à faire de fichier copie colle .
Sur les sites des autres pays .
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