ÉVALUATION PAR KARIM WADE DES IMPACTS NÉGATIFS DES DÉLESTAGES SUR L'ÉCONOMIE : « Le Sénégal perd près de 200 milliards chaque année à cause d'un secteur non performant »

Le ministre de l'Énergie, Karim Wade, qui présentait ce week-end le «Plan Takkal» aux cadres du Parti démocratique sénégalais (Pds) et à la commission des cadres de l'Alliance sopi pour toujours (Ast), a évalué l'impact des délestages sur l'économie du Sénégal. «Le Sénégal perd près de 200 milliards chaque année à cause d'un secteur non performant» a-t-il indiqué.

L'incapacité de la Senelec à assurer une fourniture normale de l'électricité pèse très lourd sur l'économie du pays. «Aujourd'hui, le Sénégal perd près de 200 milliards chaque année à cause d'un secteur non performant» a déclaré Karim Wade qui présentait ce week-end le Plan Takkal aux cadres du Pds et la commission des cadres de l'Ast. «Cet argent pouvait être investi dans l'agriculture, dans la santé, dans l'éducation et dans la solidarité pour aider les Sénégalais défavorisés à accéder à un emploi stable», ajoute-t-il. Pour le ministre de l'Énergie, l'objectif recherché aujourd'hui par le gouvernement est de reconstruire le secteur de l'Énergie au service du Sénégal. Tout en admettant que le prix de l'électricité est plus élevé au Sénégal que dans les pays de la sous -région. 

Karim Wade est d'avis que : «la crise énergétique est une crise de croissance. C'est une crise qui résulte des performances économiques du Sénégal au cours des dix dernières années. De 2000 à aujourd'hui, la Senelec est passée de 200 000 clients à 880 000 clients. Le nombre de clients a été multiplié par quatre. Et 50% de la clientèle sont de grands consommateurs». 

Abondant dans le même sens, le ministre délégué Ibrahima Sarr indique : «Aujourd'hui, le nombre de clients domestiques est égal au nombre de clients professionnels». À l'en croire, la Senelec a besoin d'investissements et très souvent, quand celle-ci reçoit des investissements, ils sont mal orientés. Ibrahima Sarr est convaincu que le Sénégal atteindra l'émergence si les manques d'infrastructures et d'énergie sont définitivement résolus.