En moyenne, 75.000 touristes visitaient chaque année la Casamance, entre 1975 et 1980 contre 22.000 arrivées enregistrées actuellement, a indiqué Mamadou Diombera, enseignant au Département du tourisme de l’Université de Ziguinchor (454 km, Sud), expliquant cette baisse du flux touristique par l’éclatement du conflit casamançais. ‘’Les arrivées touristiques sont aujourd’hui estimées à environ 22.000, selon les sources de l’Inspection régionale du tourisme. De 1974 à 1980, avant l’éclatement du conflit, on avait à peu près 75.000 touristes qui venaient visiter la Casamance’’, a-t-il dit, mercredi, lors d’une conférence sur le thème : ‘’Le tourisme en Casamance, état des lieux et perspectives’’. M. Diombera, qui s’exprimait à l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor, a expliqué que la Casamance était très fréquentée par les touristes en 1974, à tel point que les arrivées étaient estimées à 75.000 par an. A partir du début de 1980, l’éclatement d’une crise sociopolitique en Casamance va complètement ébranler les activités économiques, en particulier le tourisme, a relevé l’enseignant-chercheur. ‘’Depuis 1980, on assiste à une chute libre des flux touristiques en direction de la Casamance. Le conflit casamançais a aussi mis complètement à genou l’activité, dans la mesure où plusieurs hôtels étaient obligés de fermer’’, a-t-il soutenu. Les deux tiers des touristes sont enregistrés à Cap-Skirring, en Basse-Casamance, au détriment de la Haute et Moyenne-Casamance, selon Mamadou Diombera. ‘’Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, en Casamance, compte tenu du conflit, il y a une sous-exploitation des potentialités touristiques. Les potentialités touristiques ne manquent pas, elles sont d’ordre naturel et culturel ; d’ailleurs, elles favorisent ce qu’on appelle le tourisme de découverte.’’ Selon M. Diombera, la forte concentration de l’activité touristique à la station balnéaire de Cap-Skirring, en raison du conflit casamançais, a amené la plupart des représentations diplomatiques étrangères établies à Dakar à dissuader leurs ressortissants de visiter les autres contrées de la Casamance. ‘’En 1984, on assiste à la disparition de quatre touristes (des Français, dans le Parc national de la Basse-Casamance), ce qui fait que les ambassades étrangères n’autorisent pas leurs ressortissants à se rendre au-delà de la zone du Cap-Skirring’’, a-t-il renseigné. ‘’Depuis 1974, le nombre d’hôtels n’a pas su croître’’, selon l’enseignant-chercheur qui a compté pour toute la Casamance, 35 hôtels, 74 campements et auberges, 10 campements villageois, 8 agences de voyages et 23 guides touristiques reconnus par les services du ministère du Tourisme. Ces 35 hôtels représentent un dixième de la capacité hôtelière de la station balnéaire de Saly-Portugal (Mbour), a-t-il estimé, avant de relever, en dehors du conflit, d’autres obstacles au développement du tourisme en Casamance. Ces obstacles sont relatifs à l’enclavement des régions Sud (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda), la cherté de la destination Sénégal, l’absence d’un code des investissements touristiques, un déficit de la promotion de la destination Casamance, un déficit d’experts pour répondre à un besoin de qualité des prestations hôtelières et touristiques et le manque de la diversification de l’offre touristique. ASB/SAB/DND
4 Commentaires
Essamay1
En Novembre, 2012 (23:02 PM)Jah
En Novembre, 2012 (23:42 PM)Pcds
En Novembre, 2012 (05:18 AM)Vox80
En Décembre, 2012 (02:41 AM)pour la question de rebellion,ils sont eux meme....la rebellion est antrain de detruire cette magnifique region...
pensez aux emmes et aux enfants,les principales victimes
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