Donald Trump a annoncé cette nuit du lundi 23 au mardi 24 juin «un cessez-le-feu total de 12 heures» entre Israël et l’Iran, qui sont en guerre depuis onze jours. Cette pause devrait être suivie de la fin des hostilités entre les deux pays, précise le Président américain. Il s’agit d’une bonne nouvelle pour le Moyen-Orient, qui était au bord de l’embrasement, et pour le commerce international, qui risquait une forte perturbation si Téhéran mettait à exécution sa menace de fermer le détroit d’Ormuz.
Le Parlement iranien a voté dimanche la fermeture de ce point de passage situé dans le Golfe persique. Cette décision a été prise en réplique aux frappes américaines contre le pays. Elle devait être entérinée par le Conseil national de sécurité. Au Sénégal, son obstruction serait porteuse d’une bonne et d’une mauvaise nouvelle, selon l’économiste de l’énergie Ibnou Sougoufara. «[Notre pays] va se tenir maintenant sur deux pieds du fait qu’il est devenu producteur pétrole», prédit l’expert dans un entretien avec L’Observateur.
Sougoufara développe : «D’une part, l’importation de brut et de produit raffiné pourrait déclencher une hausse non négligeable des prix des denrées de première nécessité avec une augmentation des prix du transport et comme corollaire, l’augmentation du déficit commercial. D’autre part, comme producteur, en conséquence signataire d’un contrat de partage de production (PSA), le Sénégal verra une appréciation de sa part de revenue sur le ‘profit oil’ avec une plus grande marge sur l’assiette fiscale de la production des hydrocarbures.»
Le prix du baril de pétrole brut Brent, la référence internationale, avait bondi de 2,6% à 81 dollars (près de 46 000 F CFA), ce lundi 23 juin, lendemain des frappes américaines sur l’Iran. Le cours a connu en fin de journée un léger repli après la riposte iranienne visant une base américaine au Qatar. Mais selon la banque d’investissement Citigroup, reprise par Ibnou Sougoufara dans L’Observateur, le cours pourrait monter à 90 dollars (environ 51 000 F CFA) en cas de fermeture du détroit d’Ormuz.
Ce point de passage est long de 212 km pour une quarantaine de large au point le plus étroit. Situé entre l’Iran et Oman, il constitue la principale voie de navigation reliant les pays pétroliers du Moyen-Orient (Arabie saoudite, Qatar, Koweit, Émirats arabes unis, Irak, Iran) au reste du monde.
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