Par rapport à la structure du 16 mai dernier, les prix à la pompe du gasoil et des essences ont appuyé sur l’accélérateur, depuis ce samedi 13 juin 2009. Etouffé jusque-là par la subvention qui lui était appliquée et qui a désormais relâché sa prise, le gaz notamment l’emballage de 2,7 kg, « explose ».
Finie l’accalmie. A la pompe comme à la cuisine, c’est de nouveau la surchauffe. On a longtemps croisé les doigts pour que ça arrive le plus tard possible, mais le marché international du pétrole en a décidé autrement, si l’on en croît les explications données à travers le communiqué du département de l’Energie, reçu à notre Rédaction.
Aussi, apprend-on que, sur la base des évolutions sur le marché mondial du pétrole (le cours du baril est à plus de 72 dollars) la dernière structure des prix à la pompe, entrée en vigueur depuis ce samedi 13 juin 2009, est-elle caractérisée par une hausse des prix de tous les produits pétroliers comme le gasoil qui prend 14 FCfa/l et se situe désormais à 505 FCfa/l tandis que le supercarburant, l’essence ordinaire, l’essence pirogue, le pétrole lampant, se hissent à des niveaux vertigineux soient respectivement 667 FCfa/l (+49 FCfa) ; 634 FCfa/l (+48 FCfa) ; 487 FCfa/l (+49 FCfa) ; 392 FCfa/l (+24 FCfa).
Lâché par la subvention… le gaz
La hausse des prix touche aussi, cette-fois, le gaz butane. Lâché par la subvention qui la soutenait jusque-là et la maintenait à 1000 FCfa, l’emballage de 2,7 kg enregistre une hausse de 45 FCfa soit 1045 FCfa en variation absolue et 4,5% en variation relative. En revanche, les emballages de 38, 12, 9 et 6 kg bénéficient d’exonération de droits de douane et TVA et accusent des baisses respectives de -3 585 FCfa ; -1 180 FCfa ; -445 FCfa ; -160 FCfa.
Le texte du communiqué de souligner que les emballages de 6 et 2,7 représentent 95% de nos consommations de gaz et que, « n’eût été la décision du Gouvernement d’exonérer totalement les droits de douane et la TVA », ces deux emballages aurait ainsi coûté respectivement 2.820 FCfa au lieu de 2.500 FCfa et celle de 2,7 kg 1.260 FCfa au lieu de 1.000 FCfa. Par ailleurs, à la lecture des explications faites dans le communiqué sur l’évolution à la hausse des produits noirs comme le fuel Senelec, il convient de se prémunir contre des factures d’électricité qui risquent d’emprunter la tangente.
On nous signale que depuis le début de l’année, le prix hors TVA du fuel Senelec sera passé de 152.492 FCfa/T à 219.919 FCfa /T soit une augmentation de 67.427 FCfa/T en valeur absolue et 44% en valeur relative. Or, si l’on considère que le coût de ce produit représenterait 80% des charges de Senelec, on voit mal comment l’entreprise pourrait s’en sortir en maintenant la baisse uniforme de 12% appliquée sur ses tarifs à la vente depuis le mois de janvier dernier.
D’autant plus que cette baisse occasionnerait à l’entreprise un manque à gagner de l’ordre de 37 milliards de FCfa par an qui devait être compensé par une baisse des charges de production, ainsi que l’avait déclaré le directeur général de Senelec.
De plus, cette baisse était contenue, si l’on invoque les précisions alors, des autorités en charge, « dans une fourchette incluant le cours du baril, au 29 décembre 2008, avec un plafond fixé à 58 dollars au-delà duquel, néanmoins, les mêmes exigences et contraintes pourraient justifier la révision de la grille. »
Sur cette base, le contexte est bien différent, aujourd’hui.
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