Les bassins de rétention constituent un grand remède contre la pauvreté des populations et la faim. Du moins, c’est l’avis émis par Me El hadji Diouf, ministre du Réseau hydrographique national, lors du forum tenu lundi dernier 30 avril, au Croisement Peul, dans la communauté rurale de Malikounda.
« Les bassins de rétention constituent la révolution silencieuse de notre époque initiée par Me Abdoulaye Wade pour mettre un terme à la pauvreté et vaincre définitivement le phénomène de l’émigration clandestine ». Ce sont en substance les paroles émises par Me Elhadj Diouf lors du forum sur l’impact des bassins de rétention sur les populations, tenu lundi dernier 30 avril, à Croisement Peul, village situé à quelques kilomètres après le domaine de Nianing, dans la communauté rurale de Malikounda (département de Mbour). Selon lui, « la vision du chef de l’Etat est très éclairée du moment qu’elle permettra de refouler la faim et de réduire le chômage ».
A l’en croire, « cette réalisation est une victoire de l’homme sur la nature, une victoire du concret sur l’illusion et la calomnie ». Le même avis sera partagé par le député Djib Niom, qui a noté que « cet ouvrage permet de lutter contre la pauvreté en favorisant l’agriculture, la pêche, l’élevage et le tourisme avec les oiseaux qui vivent sur place ». Se prononçant au nom des maraîchers, Rachidou Diallo, ancien pêcheur de son état, a demandé des financements pour les semences qui sont chères et une formation pour lutter contre l’utilisation abusive et anarchique de l’eau. Par ailleurs, selon lui, « au nombre de 57 en 2002, les maraîchers ont atteint aujourd’hui un total de 312 personnes ». Ce qui, de son avis, a contribué à résorber le chômage et l’émigration clandestine.
Fiche technique du bassin
Avec un versant d’une superficie de 23 km2, une capacité de stockage de 250000 m3, à raison de 66 m3/s en crue de projet, le bassin de rétention de Croisement Peul dispose d’une superficie cultivable de 25 ha. Sa digue est longue de 428 m sur une hauteur de 5 m, et son déversoir de 80 m avec une largeur crête de 3 m. Le bassin de dissipation qui reçoit le surplus d’eau déversé vers la mer est long de 80 m et profond de 0,80 m. De l’avis de l’ingénieur des Travaux Publics, Sayon Camara, « il y a énormément de perte en eau ». En outre, il a relevé le danger que représente pour les enfants la boue dans le lit du bassin. En outre, le Commandant Abdoulaye Loli Ndaw des Eaux et Forêts a noté que « cet ouvrage va favoriser un biotop en faveur de la bioscénose (ensemble des êtres et leur relation dans le milieu) ». Il faut noter que plusieurs dizaines de pélicans et de cormorans vivent déjà dans le bassin.
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