L’Etat du Sénégal et ses partenaires étrangers vient de dégager une enveloppe globale de 51 milliards de nos francs. Cette enveloppe qui est d’ailleurs répartie pour deux projets spécifiques : la construction d’une nouvelle centrale d’une part et l’installation de nouveaux postes de transformation et de lignes d’autre part, va surtout permettre à court et moyen terme à la Société nationale de l’électrification au Sénégal (SENELEC) de répondre positivement à la forte demande des populations en énergie électrique.
Le projet de renforcement du réseau électrique national à partir de la centrale de Kahone se met en place. Les entreprises en charge de sa mise en oeuvre poursuivent inlassablement leurs activités de terrain. Elles ont accueilli au cours de la journée du Vendredi 1er Février dernier, la visite du Ministre de l’Energie, Samuel Sarr et une forte délégation de techniciens et experts de son cabinet. Comme il est déjà annoncé, ce projet vise à assurer le renforcement et la couverture énergétique de la région de Diourbel, de la ville sainte de Touba, d’une partie de la zone sud de Kaolack, entres autres. Il va absorber une enveloppe globale de 51 milliards de nos francs pour deux (2) programmes spécifiques d’abord à l’installation de nouveaux postes de production et transformation d’une puissance de deux (2) fois 40 mégawatts, de lignes inter-connectées à certaines localités et de la construction d’une nouvelle centrale, en renforcement de celle déjà implantée à Kahone. Les nouveaux équipements programmés pour la centrale de Kahone et le renforcement du réseau contribueront sans doute, selon certains techniciens, un approvisionnement qualitatif et quantitatif des populations en énergie électrique. Dans le financement global, 19 milliards de FCfa constitueront le coût global d’investissement d’installation des postes et lignes. C’est un financement obtenu grâce à la coopération avec l’Iran. Le projet, selon ses responsables, sera finalisé entre les mois de Juin et Juillet 2008.
La connection de la ligne Kahone / Touba est aujourd’hui exécutée, nous apprennent les ingénieurs en charge de la conduite des opérations de montage. Par ailleurs, les postes qui seront disponibles à Kahone et l’ensemble du matériel ont été déjà testés en usine devant les experts et techniciens de la Senelec et fonctionneront sur contrôle numérique. S’agissant de la nouvelle centrale, les techniciens sur place ont aussi fait comprendre que les travaux à présent se limitent à la phase de génie civile et que progressivement, le chantier va se développer pour qu’en l’espace de huit (8) mois, le bâtiment devant abriter les moteurs soit érigé. C’est aussi une centrale va sera montée avec un coût d’investissement de 32 milliards de nos francs financés par la BID (4milliards), la BOAD (7,3 milliards) et la BIDC (10 milliards).
Le ministre de l’Energie qui se prononçait par ailleurs sur la nature prochaine de la facture d’électricité pour le sénégalais moyen à la fin de tous ces travaux, a indiqué que « la facture d’électricité pour les populations sera considérablement diminuée ». La facturation, dit-il, a toujours dépendu, entres autres, du coût de production de l’énergie au niveau de la Senelec, car, nous a t-il appris, cette société était même allée jusqu’à accuser un pourcentage de 80 % d’investissement uniquement pour la production. Ainsi, poursuit Samuel Sarr, ce large programme qui tiendra compte de la diminution du coût de production au niveau de la Senelec, entraînera pour autant la réduction du montant à payer inscrit sur la facture du sénégalais moyen.
Correspondant permanent
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