Le Sénégal n’a pas encore atteint l’autosuffisance alimentaire, selon le conseiller spécial du président Macky Sall pour l’agriculture Jacques Diouf, qui laisse entendre que si cet objectif était atteint, le pays allait rompre avec les importations de produits alimentaires.
’’Il suffit d’aller demander au ministre de l’Agriculture et au ministre du Commerce ou d’aller au port de Dakar pour savoir si le Sénégal importe des produits alimentaires ou pas. Un pays autosuffisant n’a pas besoin d’importer des produits alimentaires’’, a soutenu M. Diouf dans un entretien publié par le mensuel L’Agropasteur, dans son numéro d’avril.
La production agricole locale doit couvrir la consommation du pays, pour qu’on puisse parler d’autosuffisance alimentaire, a indiqué Jacques Diouf.
Il n’est pas ‘’sûr que ce soit une bonne politique de vouloir être autosuffisant, vouloir produire tout ce dont on a besoin avec un climat et des sols qui ne permettent pas d’avoir un bon avantage comparatif’’, a estimé M. Diouf, ex-directeur général de l’Organisation des Nations unies pour la nourriture et l’agriculture (FAO).
‘’Je ne trouve pas que c’est la meilleure manière d’approcher le problème. L’essentiel, c’est produire ce que l’on peut faire avec des avantages réels sur le marché international et exporter dans d’autres domaines où l’on n’est pas en [bonne] posture’’, a recommandé le conseiller spécial du président Macky Sall.
Il qualifie de ‘’normales’’ les importations de produits agricoles au Sénégal, expliquant qu’elles rentrent ‘’dans le cadre d’un équilibre qui permet, en fin de compte, d’avoir une balance commerciale agricole positive’’.
‘’Il y a des cultures qui sont spécifiques aux pays froids, [qui poussent sous] la neige et les températures basses, entre autres. Si l’on veut les produire ici parce que les Sénégalais les consomment, ce n’est pas la bonne approche’’, a fait savoir Jacques Diouf, directeur général de la FAO de 1993 à 2011.
‘’Il faut produire autant qu’il est possible ce que l’on consomme, en fonction des contraintes naturelles, climatiques, etc., et pouvoir exporter ces produits en fonction de ces [mêmes] contraintes’’, a-t-il recommandé.
‘’Ce qui est important dans l’agriculture, c’est la diversification [...]’’, a expliqué M. Diouf, rappelant que l’agriculture sénégalaise est diversifiée.
Les prix fluctuent avec une volatilité qui fait que ceux des produits agricoles surtout varient d’une année à une autre, a-t-il rappelé, suggérant de diversifier les productions agricoles d’une part et de mettre en place des mécanismes permettant de faire des ajustements d’autre part.
C’est de cette manière qu’il sera possible de garantir aux producteurs un revenu satisfaisant au moins, quels que soient les aléas du marché, selon Jacques Diouf, secrétaire d’État à la Recherche scientifique au Sénégal, de 1978 à 1983.
7 Commentaires
Sdf
En Mai, 2012 (21:46 PM)C'est Bien De Produire
En Mai, 2012 (23:13 PM)chaque jour les acheteurs du monde sont à la recherche de produit de qualité
pas d'oignons qui pourrit au bout de deux jour de stockage et infesté de pesticide
pas de volaille mal vidé qui commence à pourrir au bout d’être chez le restaurateur du coin
même la patte de poulet et demandé sur le marché mondial et ça coûte cher ,je dis bien patte de poulet
tu peux vérifier l'info sur google.
[email protected]
En Mai, 2012 (23:32 PM)Iceberg
En Mai, 2012 (23:53 PM)Flopaty
En Mai, 2012 (06:22 AM)maintenant c'est peut etre les chiffres officiels du commerce par rapport aux importations de produits alimentaires, mais il faut se preoccuper de savoir qui a acces à ces denrées.......et à quel prix!!!!!!qu'elle est la categorie de senegalais qui peut y acceder........moi ,je vous le dis, dans vos villages loin de dakar, des gens ne mangent pas à leur faim et je sais de quoi je parle......
Boumiputra
En Mai, 2012 (08:48 AM)Maintenant, nous connaissons tres bien les realites du terrains que le senegal n'est pas autosuffisant, ni meme ayant une production excedentaire puisque avec la dependance des pluies qui penvent varier d'une saison a l'autre, il est tres difficile de maitriser la production agricole. A cela s'y ajoute le manque de volonte politique et une vision claire du type d'agriculture que l'on veut mettre en place.
La volonte politique c'est de tout faire, tout ce qu'il demande comme investissement pour maitriser l'eau par un systeme d'irrigation avec les eaux des fleuves, les bassins de rentions, les forages etc...C'est primordial.
Apres cela, l'Etat doit regler le probleme des terres, a qui appartient les terres, en un mot le domaine national. Developper une utilisation rationnelle des terres cultivables en aidant les paysans et une partie des terres au investisseurs de l'agribusiness.
Il faut aussi penser a la formation et l'encadrement des paysans avec la mise en place des cooperatives. Mais surtout la formation des paysans pour mettre a leur disposition des techniques cultures moderne et efficace. Sur ce domaine, la recherche scientifique avec la mise en place de bonnes semences de qualites avec des rendements appreciables.
L'autre volet tres important est la commercialisation, le transport et le stockage. Ici encore si l'Etat ne met pas en place une bonne politique les paysans seront laisses aux du marche et les businessman vereux comme les bons impayes du regime precedent de Wade. La construction d'infrastructure de transports est un prealable pour permettre l'acces des produits aux marches. Le stockage permettra de reduire les pertes de post-harvest, et l'arrivee de produits de qualite sur le marche pour augmenter le plus value.
Si la majorite des senegalais vivent directement de l'agriculture, il est indeniable qu'il doit etre une priorite pour satisfaire les besoins des populations. Sur le plan economic, il aidera a augmenter la croissance et developper le secteur de l'industrie de transformation.
Boumiputra
Balante
En Mai, 2012 (10:35 AM)Participer à la Discussion