Avec la mise en exploitation de la centrale de Kounoune prévue en juin prochain, le réseau de distribution de la Senelec va se densifier de 67,5 mégawatts additionnels. Pour réussir ce pari, c’est la bagatelle de 45 milliards F Cfa qui a été consentie par la société Kounoune Power et la Senelec.
Va-t-on vers la fin des délestages intempestifs pour déficit de production ? Tout porterait à l’espérer avec l’apport de 67,5 Mw additionnels que la centrale électrique de Kounoune va injecter dans le réseau de distribution de la Sénélec. À en croire Said Jaler, représentant de la société en charge de la construction de la centrale électrique de Kounoune, "c’est suite à la signature d’un contrat IPP avec Kounoune Power qui est une société de droit sénégalais, filiale du groupe libanais Matelec International que le projet de la centrale de Kounoune a été financé en vue de la construction, de la production d’énergie pour la Senelec et de l’exploitation, pour une durée de 15 ans ».
Dans le cadre de la tournée de prise de contact qu’il a débutée depuis avant-hier, le ministre de l’Energie, Samuel Sarr et son staff se sont réjouis de l’état d’avancement des travaux de construction. Ce qui fait dire à Said que « la phase d’exploitation est arrêtée au mois de juin 2007 et verra ainsi le réseau de la Senelec se bonifier de 67, 5 mégawatts supplémentaires, fruit d’un investissement de 45 milliards F Cfa ».
Toutefois, le règlement du problème de l’approvisionnement correct en carburant serait un plus pour optimiser la centrale. Cela, dit-il, permettra de remplir les cuves de la centrale au diesel et commencer à produire parce que le gas-oil présentement utilisé coûte très cher pour la centrale et la Senelec. À ce niveau, les assurances de Samuel Sarr et de cheikh Tidiane Diakhaté, Directeur Général de la Senelec sur l’arrivée des bateaux de fioul lourd et sur la priorisation de l’approvisionnement de Kounoune revigorent les responsables de Kounoune Power.
Ainsi, même si l’apport de la centrale Gti sur le réseau interconnecté de la Senelec a connu une baisse continue depuis 2005, exception faite de l’an 2004 qui a vu une contribution de 321 GWh, le nouveau Dispatching national de Mbao, qui a requis un investissement de 7,3 milliards FCfa avec un apport de Senelec de l’ordre de 5 milliards, contribuera à améliorer le dispositif pour résorber davantage les dysfonctionnements.
Dans le même registre, la réalisation des barrages hydroélectriques de Félou dans le cadre de l’Omvs, celle de 100 mégawatts de Tobène et la centrale bio-diesel de 60 mégawatts de Bel Air participeront à l’atteinte des objectifs de la Senelec, selon ses responsables. La réhabilitation des installations de la centrale à vapeur (C3) et des turbines à gaz (Tag) du Cap des Biches pourraient aussi contribuer à la mise en place de réserves pour assurer la fourniture correcte et continue du courant.
Ajouté à tout cela les importants investissements consentis par Senelec pour louer une nouvelle unité auprès d’Agrreco mais aussi avec la mise en service de la Centrale Diesel (C4) du Cap des Biches et du nouveau poste 30 KV de Hann pour l’approvisionnement de Dakar, les autorités en charge du secteur semblent décidées à réussir le pari de fournir aux usagers de l’énergie électrique en permanence.
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