LA DETTE INTERIEURE, UN MAUVAIS SOUVENIR A PARTIR DE DEMAIN : Abdoulaye Diop décroche 101 milliards de FCFA

A partir de demain, les entreprises peuvent se rapprocher du payeur ou des structures étatiques pour recevoir leur argent. En effet, le ministre d’Etat, ministre des Finances Abdoulaye Diop a instruit ses services pour le paiement du restant de la dette intérieure à partir de ce jour. A l’origine, 101 milliards de FCFA sont entrés dans les caisses de l’Etat dont 21 milliards de FCFA de l’Afd. Le reste est le fruit d’un emprunt obligataire durant lequel la Banque of Africa (Boa), Attijari Bank, et la Banque de développement du Mali ont acheté des bons du Trésor à hauteur de 80 milliards de FCFA.

Les entreprises qui avaient perçu des avances ou qui n’avaient pas encore reçu un kopeck de la part de l’Etat peuvent dès demain se rapprocher du payeur. Selon des sources très sûres, le ministre d’Etat ministre de l’Economie et des Finances a instruit ses services de payer le restant de la dette intérieure ce jour et pour cause. Le Trésor a été renfloué avec l’entrée dans les caisses de 101 milliards de FCFA disponibles et utilisables dès aujourd’hui. Lors d’une rencontre sur la situation économique nationale avec les partenaires au développement hier au ministère des Finances, Abdoulaye Diop a reçu de l’Agence Française pour le développement (Afd) 21 milliards de FCFA, somme provenant du restant des 82 milliards de FCFA promis par la France à notre pays. Dans un premier temps, les Français avait mis à la disposition du Sénégal un chèque de 56 milliards de FCFA. A côté de cet « appui » de la France, l’Etat a lancé un emprunt obligataire qui s’est soldé par un succès réel. En effet, la Banque of Africa (Boa) a acheté des bons du Trésor pour 15 milliards de FCFA, Attijari Bank 50 milliards de FCFA, et 15 milliards de FCFA aussi pour la Banque de développement du Mali. Lors d’une précédente rencontre avec les bailleurs, le ministre des Finances avait avoué que 43 milliards de FCFA qui devaient servir à éponger le restant de la dette intérieure avaient été utilisés pour des dépenses de souveraineté. Mieux, alors qu’il était annoncé le paiement intégral de la dette, comme l’exigeait le Fmi, l’Etat du Sénégal n’avait donné que des miettes à ses créanciers. A titre de preuve, dans le secteur du Btp, la plupart des entreprises n’avaient reçu que 10% des sommes que leur devait l’Etat. C’est d’ailleurs ce qui avait conduit des organisations comme la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes) a rué dans les brancards, alors que le Conseil national du patronat (Cnp) disait « croire » en Abdoulaye Diop qui avait annoncé imminent le paiement des créances restantes. Avec ces 101 milliards de FCFA récoltés par le ministre des Finances, ces grognes ne seront plus que des mauvais souvenirs puisque la totalité des entreprises recevront leur argent avant cette fin de semaine. Un geste qui devrait satisfaire le Fmi, dont une mission avait séjourné au Sénégal il y a de cela une dizaine de jours. Cette mission avait estimé le montant de la dette intérieure à 298 milliards de FCFA, incluant dans ce montant les dépenses hors budget qui font aujourd’hui l’objet d’un audit.