Dakar, 25 avr (APS)- La Banque mondiale (BM) lie la faiblesse de la rémunération de la main d’œuvre sénégalaise, dans sa très grande majorité, à son ’’niveau d’instruction limité’’ et à son ’’manque de productivité’’.
Cela vaut aussi bien pour le secteur formel ’’incapable de soutenir la concurrence étrangère que pour le secteur informel dont le niveau de productivité semble de trois à dix fois inférieur à celui du secteur formel’’, souligne notamment un récent rapport de la BM consacré à la situation de l’emploi au Sénégal.
Intitulée ’’A la recherche de l’emploi : le chemin vers la prospérité’’, l’étude consacrée à l’année 2007 a également mis en évidence ’’le cercle vicieux’’ dans lequel se trouve l’économie du Sénégal, ’’véritable obstacle’’ à la progression des capacités de sa main d’œuvre.
Bien que les qualifications contribuent à la productivité des entreprises et à la rémunération des travailleurs, ’’ceux-ci ne sont guère motivés à investir en capital humain en raison du faible rendement associé à l’éducation, notamment au niveau de l’enseignement secondaire’’, signale le document transmis vendredi à l’APS.
Selon le même rapport, les gains salariaux, s’ils existent, sont marginaux comparés aux pays membres de l’Organisation pour la coopération et le développement en Europe (OCDE). Ce qui explique les forts taux d’abandon observés dans le système éducatif sénégalais.
L’institution financière internationale relève également qu’en dépit des efforts entrepris ces dix dernières années par les autorités sénégalaises, l’écart avec les pays industrialisés et émergents continue de se creuser dans le domaine éducatif.
Selon les données disponibles, l’étudiant sénégalais moyen passe, aujourd’hui, 9,5 années de moins à l’école que ses homologues des pays de l’OCDE, contre 8 années de moins au début des années 60, souligne la BM.
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