Près de 700 personnes gagnent leur vie en travaillant comme démarcheurs, commerçants ou brocanteurs à la Salle de vente, un marché situé sur l'avenue Lamine-Guèye de Dakar, qui symbolise la débrouillardise au coeur de la capitale sénégalaise.
La Salle de vente, qu'on pourrait considérer comme le symbole de la débrouillardise, située en plein centre-ville de Dakar, s'est ouverte bien avant l'indépendance du Sénégal en 1960.
Elle est fréquentée par de nombreux Sénégalais friands d'équipements de seconde main : du matériel électroménager, des meubles, des accessoires de toutes sortes, venus d'Europe, des États-Unis ou d'autres régions du monde. On y trouve également des équipements de fabrication locale.
Cet espace marchand d'une superficie d'environ 1.600 mètres carrés n'est pas une salle à proprement parler, comme le laisse croire son nom.
Quelque 700 personnes s'y retrouvent au quotidien pour acheter et revendre des équipements de toutes sortes, selon le registre de l'Association des commerçants de la Salle de vente.
"Ce chiffre pourrait être multiplié par trois si l'on y ajoute tous les débrouillards et rabatteurs officiant aux abords et vivant des retombées de la Salle de vente", précise Cheikh Abdou Khoudouss Diouf, un responsable des commerçants.
Les rabatteurs interpellent sans cesse les passants aux alentours de ce marché aux puces, cherchant à les introduire dans les magasins. Connaissant les prix fixés par les propriétaires des marchandises, ils proposent des articles à des prix déterminés par eux-mêmes, dans le but de faire des bénéfices. En plus de la rétro-commission qu'ils peuvent recevoir des propriétaires des magasins sur cette marchandise vendue.
La Salle de vente, un ancien dépotoir de bouteilles usagées, d'où son ancien nom "Pack Bouteille", a été réaménagée en 1968, selon Cheikh Abdou Khoudouss Diouf.
À cette époque-là, rappelle M. Diouf, le président sénégalais, Léopold Sédar Senghor, avait confié la gestion de la Salle de vente à un commissaire-priseur, Youssou Mbargane Diop, un dignitaire de la communauté lébou de Dakar.
"Le commissaire-priseur rassemblait, tous les dimanches, le matériel saisi par les huissiers de justice pour procéder à leur vente aux enchères", ajoute le délégué des commerçants, qui fréquente ce marché depuis 1982.
Jusqu'à sa mort en 1988, le commissaire-priseur "redistribuait aux nécessiteux les ressources générées par les ventes et les taxes prélevées sur les commerçants", se souvient-il.
Le terrain de la Salle de vente est "convoitée" par de nombreux hommes d'affaires et commerçants, selon M. Diouf. "Ils finissent tous par renoncer à la décision de l'acquérir", dit-il, précisant que cet espace marchand est la propriété de l'État.
Au début des années 90, le gouvernement a cherché à le vendre, mais l'acheteur potentiel, ne supportant pas le montant demandé pour le dédommagement des brocanteurs, s'est désisté.
Selon M. Diouf, le président Wade Abdoulaye, durant son magistère, de 2000 à 2012, a proposé le terrain à l'homme d'affaires Serigne Mboup, qui a, comme tant d'autres prédécesseurs, fait machine arrière, jugeant le prix élevé.
8 Commentaires
Soyons un peu plus sérieux, Seneweb!
L'insincère
En Août, 2019 (09:15 AM)Anarchie Total
En Août, 2019 (09:50 AM)des que vous etes à l'interieure des courtiers vous donnent les prix des articles ...
à tous les coups vous etes arnaqués...
mais ou est le ministre du commerce ?
Le problème de ce lieu c'est le laxisme des autorités pour des raisons politiciennes. Il est temps de mettre fin à ce bordel quel qu'en soit le prix sinon bonjour les dégats. Ce lieu est unscandale dans une ville comme Dakar.
Le problème de ce lieu c'est le laxisme des autorités pour des raisons politiciennes. Il est temps de mettre fin à ce bordel quel qu'en soit le prix sinon bonjour les dégats. Ce lieu est unscandale dans une ville comme Dakar.
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