Le ministre de l’Economie maritime, Souleymane Ndéné Ndiaye a annoncé l’arrivée imminente du bateau "Aline Sitoé Diatta", au cours du vote par le Sénat du budget 2008 de son département. Ce bateau devrait, à l’instar du défunt "Joola" naufragé, faire escale à Carabane.
Le bateau "Aline Sitoé Diatta" devant assurer la liaison Dakar-Ziguinchor en remplacement du "Willis" arrivera au Sénégal dans une semaine a annoncé le ministre de l’Economie maritime, Souleymane Ndéné Ndiaye, vendredi soir au siège de l’Assemblée nationale lors du vote du budget 2008 de son département par le Sénat. M. Ndiaye réagissait ainsi à la suite des remarques de sénateurs saluant le respect par le gouvernement de l’engagement à trouver un autre bateau pour remplacer le "Willis" qui raliait provisoirement la capitale de la région sud du pays après le naufrage du "Joola" en septembre 2002. Le ministre de l’Economie maritime a aussi fait savoir que les travaux pour les ouvrages d’accostage à l’île de Carabane vont démarrer incessamment indiquant que l’entreprise a été déjà choisie à cet effet. Faute de tels aménagements, Carabane n’était plus desservis après le naufrage du "Joola". Le "Willis" qui n’y faisait donc pas arrêt sera remplacé par le bateau "Aline Sitoé Diatta", puis convoyé après carénage en Indonésie en début janvier prochain, a ajouté Souleymane Ndéné Ndiaye. Il dira au sénateur que le gouvernement achètera de la même manière un bateau neuf pour assurer le transport maritime de marchandises entre Dakar-Ziguinchor-Bissau-Conakry actuellement assuré par le bateau "Anamcara 3". Dans la même veine, M. Ndiaye a fait savoir que le projet de "bateaux-taxis" du gouvernement pour le transport par la mer entre les villes de Dakar-Rufisque-Saly-Mbour voire plus au nord Lompoul-Saint-Louis sera mis en oeuvre à partir de mars 2008. Il a indiqué que des infrastructures d’accostage sont envisagées là où il faudrait. Souleymane Ndéné Ndiaye a fait noter par ailleurs que toutes les actions du gouvernement en matière d’économie maritime visent à gérer nos ressources halieutiques de façon durable question. Il a cité, entre autres, les mesures de réglementation sur la pêche (repose biologique, normes sur les mailles, interdiction des explosifs, etc.), de création de récifs artificiels, de renforcement des moyens de surveillance sur la pêche dans le pays, sur la zone côtière et en haute mer. Le ministre a ajouté au nombre des actes politiques pour la préservation des ressources halieutique l’adoption par le gouvernement d’une ligne de défense des intérêts du Sénégal dans les négociations des accords de pêches avec l’Union européenne (U.E). Il a expliqué que les négociations en suspens actuellement buttent, entre autres, sur le refus par l’U.E d’embarquer du personnel de l’administration de la pêche sénégalaise dans les bateaux de pêche européens, la mésentente sur les quotas de produits halieutiques (le poisson notamment) à débarquer pour la consommation locale avant tout acheminement vers d’autres marchés. Satisfait des réponses, explications et exposés des projets du gouvernement en matière d’économie maritime, les sénateurs ont adopté le budget 2008 du département en charge du secteur, arrêté à la somme d’environ 14 milliards FCFA, pour une hausse de l’ordre de 63,15 %. Ils n’ont pas manqué cependant de souligner la modicité des ressources financières allouées audit secteur au regard des difficultés qu’il vit (dont la morosité dans l’industrie de la pêche) et de ce qu’il représente au plan économique et social. La pêche est une des 5 grappes de convergence retenues dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée (Sca) entreprise par le gouvernement pour amener le Sénégal vers l’émergence.
*Le ministre était devant le Sénat vendredi dernier
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