Le ministre des Infrastructures et des Transports, Thierno Alasane Sall, a déclaré, mardi à Thiès, que ‘’l’état va accompagner les acteurs du secteur de l’automobile'', afin que le Sénégal dispose ''d’une véritable industrie automobile performante et de qualité’’.
M. Sall effectuait une visite de travail à l’usine de montage SENBUS et à la gare routière de Thiès, pour rencontrer les transporteurs et les chauffeurs.
Thierno Alassane Sall a dit que son département ‘’va inscrire dans sa démarche la concertation et le dialogue avec tous les acteurs du secteur du transport pour arriver à la prise en compte des préoccupations des acteurs impliqués, afin que le secteur du transport au Sénégal soit parmi les plus performants en Afrique’’.
Il a invité les acteurs du secteur de l’automobile à ''se remettre en cause et à s’ajuster, car le temps des subventions et de la protection du secteur industriel et commercial est terminé''.
Selon lui, tout le monde a ''un devoir impérieux de faire la qualité, car c’est par la qualité qu’on peut s’imposer sur le marché national et international’’.
‘’Le système de protection est aujourd’hui révolu, sauf les produits de l’oignon et du riz, car le secteur de l’automobile, doit faire des performances comme à SENBUS, dans le cadre des chaines de montage et booster la sous-région et s’y imposer grâce à la qualité de la production pour être compétitive’’.
Le ministre a encouragé la société SENBUS, dans son projet de diversification de son produit vers les gros porteurs, une opportunité qui fera, selon lui, ''une valeur ajoutée à l’entreprise automobile’’.
Mais il a surtout insisté pour ''la production des véhicules adaptées à nos routes, pour enfin s’ouvrir vers les marchés de l’UEMOA et de la CEDEAO’’.
Il a aussi dit aux responsables de SENBUS que l’Etat sera l’intermédiaire auprès des acteurs de l’automobile, des transporteurs et autres, afin que ‘’les 200 bus stationnés dans les entrepôts de l’usine SENBUS et qui attendent toujours pour être vendus, trouvent des acquéreurs’’.
Cheikh Sadibou Diop, directeur général de SENBUS Industries, a soutenu que sa société s’est lancée dans un processus de diversification, avec le lancement de sa ligne d’assemblage de camions gros porteurs.
Il a dit que dit que SENBUS, dans cette ligne de production polyvalente, a pu également initier l’élargissement de sa gamme de bus avec très prochainement la production de bus urbains de 50 places et interurbains de 50 à 70 places’’.
Selon lui, l’usine de montage créée en 2001, ''dispose présentement d’une capacité de production de 1000 véhicules par an, capacité pouvant être portée à 2500 véhicules par an, avec un système de rotation des équipes’’.
Le directeur a par ailleurs indiqué qu’en 2003, avec un financement de l’Etat du Sénégal auprès de la Banque mondiale, SENBUS, en partenariat avec la firme indienne TATA Motors, a assemblé 505 minibus pour le compte de l’Association de financement du transport urbain (AFTU).
Apres une dizaine d’année d’expérience, SENBUS a pu assembler plus de 1.700 minibus dont 1.500 en circulation au Sénégal et dans quelques pays de la sous-région, a précisé Cheikh Sadibou Diop.
19 Commentaires
Yaakar
En Juin, 2013 (18:37 PM)S'il y a bien un secteur où le Sénégalais lamda ne sent pas vraiment l'intérêt et l'utilité d'un ministre c'est bien le transport terrestre. Pourquoi tout sénégalais rêve d'avoir une voiture personnelle ? C'est simplement parce que le système de transport au sénégal est humilant, insolent, dépourvu de tout sens de bien faire. Parce que les gares routières, et le transport sont entre les mains de coxeurs, transporteurs, chauffeurs, apprentis sans aucune formation ni religieuse ni intellectuelle. Aucun Sénégalais ne retrouve dans le transport. Dans toutes les gares routières, ce ne sont que de veilles voitures imposées par un système de tour qui assurent les liaisons. Les chauffeurs ne pensent qu'à manger de la viande et épouser des femmes ou collectionner de maitresse. Aucun sens d'amélioration des conditions de transport. On pouvait bien imaginer disposer dans les gares routières des bus climatisées sur les axes Touba, Saint louis Kaolack et permettre au sénégalais de garer leur voiture dans une gare routière et prendre le bus pour effectuer un trajet qui ne nécessite pas transformer en fumée CO2 du carburant sans compter la fatigue de conduire.
Il faut penser libéraliser les secteur en permettant au citoyen de construire leur propre gare routière et organiser un transport digne du troisième millénaire. Vous ne pouvez même pas imaginer que le secteur du transport pouvait absorber le chomage
En Tout Cas
En Juin, 2013 (19:39 PM)Dilate La Rate
En Juin, 2013 (20:01 PM)Kan Meme
En Juin, 2013 (20:06 PM)Wakh Rek
En Juin, 2013 (21:39 PM)franchement ce ministre se trompe de priorité.
Il y a des choses plus simples et plus accessibles à faire. C'est en cela que la réflexion de Yakaar est interessante.
Au sénégal, la priorité est ailleurs dans les secteurs de l'agriculture, des industries agro-alimentaires etc...IL faut dynamiser les régions, créer des pôles régionaux de développement afin de fixer les populations dans leur terroir.
Parler d'industrie automobile dans un pays comme le sénégal c'est de l'utopie. Le marché intérieur aussi étriqué n'est même pas capable d'absorber 100 vehicules neufs par mois. Or qui parle d'insdutrie, parle au moins de centaines de véhicules par jour!!:
Bref, soit ce ministre ignore son secteur d'acteur d'activité, soit il est incompétent mais dans les 2 cas c'est grave pour le gouvernement de Macky Sall.
A quand des gens compétents à la place qu'il faut!
Wassalam
Gie Darou Salam
En Juin, 2013 (21:51 PM)Senegal Ca Kanam
En Juin, 2013 (22:05 PM)Deug
En Juin, 2013 (22:12 PM)Aw
En Juin, 2013 (00:49 AM)L’agriculture est une priorité certes (voire la priorité), cependant, en quoi cela signifie ne pas faire marcher les autres secteurs économiques : ne pas booster le secteur industriel par exemple, si l’on sait combien d’emplois directs, indirects et d’externalités positives ca représente sur l’économie nationale. Je ne crois pas non plus que cette industrie n’aura pour cible commercial que le marche sénégalais, mais nous ouvrirait plutôt au marche international (sous régional..), notre balance commerciale ayant toujours déficitaire, les exportations ne sériaient que bienvenues.
En plus avec sa production locale, le cout de revient des véhicule seraient maitrisé d’où un prix de vente relativement accessible, ce qui contribuerait au renouvellement, au moins du parc de transport en commun et impacterait positivement sur les accidents de circulation si l’on sait que la majorité des accidents de circulation sont dus a un défaut technique.
Il n’ya que dans un forum de Seneweb, derrière un ordi et une certaine subjectivité qu’une personne raisonnée peut arriver a critiquer négativement l’idée d’implanter une usine et de surcroit a Thiès !!! ?
Sall
En Juin, 2013 (08:14 AM)MERCI
Eburnie
En Juin, 2013 (08:47 AM)Buguma Thiombane
En Juin, 2013 (09:00 AM)Mo
En Juin, 2013 (10:11 AM)Compétent
En Juin, 2013 (11:02 AM)El Bachir
En Juin, 2013 (11:05 AM)Senefat
En Juin, 2013 (12:07 PM)Yorsone
En Juin, 2013 (12:39 PM)Pepes
En Juin, 2013 (16:12 PM)Salif
En Août, 2016 (23:55 PM)Participer à la Discussion