Le Sénégal aurait pu enregistrer une meilleure croissance, réaliser de meilleures performances économiques, si le niveau de qualification de ses travailleurs était plus élevé. Estimé à 6%, celui-ci offre une grande marge au pays pour booster son économie. Surtout en vue de l'atteinte des objectif du Plan Sénégal émergent (PSE).
«On a aujourd’hui un gap important à combler, on a du travail énorme à faire, alerte Sanoussi Diakité, le directeur de l’Office national de la formation professionnelle (Onfp), en marge de la présentation du rapport "Africa's Pulse", ce mercredi.
Il faudrait s’occuper des gens qui travaillent dans le secteur agricole comme dans le secteur informel. Faire de toute cette masse de force de travail une force productive grâce à la qualification. Il faut agir plus sur la qualité. À l’horizon 2035 où les autorités ont fixé la barre pour être dans l’émergence, on a un défi à relever de ce point de vue.»
Pour relever le niveau de qualification de la main d’œuvre sénégalaise, la Banque mondiale indique le chemin dans le rapport «Africa’s Pulse» 2017, qui se penche sur la situation économique de l’Afrique.
«La meilleure stratégie pour favoriser simultanément l’accroissement de la productivité, l’insertion de tous et l’adaptabilité, consiste à investir dans les compétences fondamentales des enfants, des jeunes et des adultes, suggère l’institution de Bretton Woods. Les pays doivent donc privilégier le renforcement des compétences de base de leur main-d’œuvre active et celles des prochaines générations.»
La Banque mondiale de poursuivre : «La plupart des pays doivent améliorer la qualité de leurs dépenses afin de les rendre plus efficaces et efficientes. Cela passe par deux arbitrages difficiles : trouver le juste équilibre entre, d’une part, les investissements qui favorisent une hausse globale de la productivité mais aussi l’inclusion, et, d’autre part, entre les investissements axés sur les compétences de la population active d’aujourd’hui et ceux orientés vers la main-d’œuvre de demain.»
Le Sénégal n’est pas resté les bras ballants. «L’État sénégalais met en œuvre actuellement des reformes importantes en matière de formation professionnelle, signale Sanoussi Diakité. Ces reformes allient à la fois la question de la productivité et celle de l’inclusion. Quand vous prenez la prise en charge de l’apprentissage traditionnel, c’est une question d’inclusion. Parce qu’il fait intégrer l’apprentissage traditionnel dans le dispositif global de la formation professionnelle pour donner de la valeur tout en reconnaissant ces atouts.»
6 Commentaires
Ex Goor
En Octobre, 2017 (05:52 AM)Faye
En Octobre, 2017 (06:39 AM)Anonyme
En Octobre, 2017 (07:55 AM)Voir les Administrations publiques qui n'ont pas honte d'arriver en Retard et de demander des pots de vin !!!!!
Il y a definitvement une culture de la mediocrité !!!
Anonyme
En Octobre, 2017 (10:00 AM)Ciré
En Octobre, 2017 (15:00 PM)Nous manquons de techniciens qualifiés et de structures spécialisées pour diffuser la technologie
L’état doit améliorer l’appui technique, les maisons de l’outil ont été lancées, ou est ce que l’on en est ?
Nous devons mettre en place des centres et instituts technique fonctionnels et adaptés.
Pour la menuiserie par exemple ,on doit mettre en place, comme dans les pays du nord des centres d’appui , d’encadrement et de formation avec des technologues et ingénieurs dédiés ;des bibliothèques avec de la documentation technique et des fichiers informatiques accessibles doivent être disponibles pour les normes techniques sur la qualité et espèces de bois (venn, acajou,fraké,..) ,pour les traitements chimiques (vernis, diluants) et autres produits anti-mites ou corrosion pour le métal.
Les normes de dimensionnement standard (hauteur, largeur, épaisseur..) pour les portes, fenêtres, tables, armoires, serrures, pommelles, etc.…., doivent être consignées dans des fichiers et catalogue papier ou informatique pour une consultation facile et permettre la vulgarisation des normes techniques.
Pour la menuiserie métallique, la technologie de la soudure à l’argon pour l’alu a des normes spécifiques, les experts pourront ainsi transmettre ces connaissances etc,etc…..
Ces centres doivent disposer des différentes machines (scies,rabots..), équipements, outils pour que les gérants d’atelier, promoteurs et autres techniciens et tous ce qui veulent se lancer dans la menuiserie puissent connaître ce qui se fait sur le marché, et disposer de la technologie nécessaire, et arrêter le bricolage ou la reproduction artisanale sans connaître les principes et la rationalité du métier..
La chine et l’Inde ont beaucoup de matériel adapté aux pays en développement qu’on pourra même fabriquer sur place. La France et l’Allemagne ont toute la technologie industrielle disponible ; il est temps de faire un pas franc dans le transfert technologique, pour notre industrialisation.
En mécanique, ou les robots sont devenus la norme, le Sénégal ne dispose pas assez de tours numériques, des centres pourront être équipés pour diffuser toutes ces technologies, qui deviennent banales dans des pays comme le Maroc, qui appuie fortement la formation technique.
A quand un musée des arts et des métiers, ou même les jeunes pourront découvrir dès le bas âge, l’histoire de la technique pour apprendre à lier le bois au bois…..
Anonyme
En Octobre, 2017 (15:29 PM)Participer à la Discussion