Le Sénégal est prêt à intégrer la finance islamique dans ses procédures budgétaires pour profiter d'une "vraie alternative aux financements classiques" et s'endetter par ce biais à des coûts plus favorables, a indiqué, lundi à Dakar le chef de la division chargé de la stratégie et des politiques d'endettement à la Direction de la dette publique, Souleymane Sène.
"La finance islamique est une vraie alternative aux financements classiques. Le Sénégal est prêt à l'intégrer. Nous allons même lancer dans les semaines qui viennent une obligation dénommée SUKUK qui est en rapport avec la finance islamique", a annoncé M. Sène.
Il s'exprimait à l'ouverture d'un atelier de renforcement de capacités de trois jours sur la finance islamique. Cette rencontre est organisée par la Direction de la dette publique, en partenariat avec le secrétariat exécutif du programme de réformes des finances publiques.
Le document de politique d'endettement du Sénégal déjà élaboré propose "une diversification des politiques de financements, a-t-il dit. C'est pourquoi, la finance islamique est devenue une alternative au financement classique, un financement véritable pour notre économie".
La finance islamique, pourvoyeuse de financements dits innovants ou écologiques, mais également le partenariat public-privé, sont "des alternatives pour réaliser des investissements sans que l'Etat ne puisse s'engager", a relevé M. Sène. De plus, selon lui, la finance islamique est "une stratégie pour s'endetter à des coûts les plus favorables".
Selon le consultant Abdoulaye Mbow, la finance islamique est "un financement réel qui est contre le prêt à intérêt, qui partage les risques avec celui qui emprunte et qui dispose d'une variété de produits".
"La finance islamique est composée de plusieurs types de contrats dont les contrats de vente, les contrats de location, les contrats de partenariat", a-t-il ajouté l'expert en finance islamique, en parlant des tenants et aboutissants de ce type de financement.
Il a toutefois soutenu que parmi les défis qui s'imposent à la finance islamique, "il y a les ajustements réglementaires".
Pour Ouztaz Dame Ndiaye, également expert en finance islamique, celle-ci "est une technique". "Il faut le mettre dans son contexte, c'est-à-dire l'islam pour le comprendre", a-t-il dit.
4 Commentaires
Oumsalama
En Mai, 2014 (16:38 PM)N'importe Quoi !!!!!!!!!
En Mai, 2014 (17:16 PM)Doxandem
En Mai, 2014 (20:05 PM)Omar
En Mai, 2014 (09:00 AM)Il faut vraiment arrêter de voir le mal partout. Outre que ce soit un précepte tiré du Coran, il n'y a rien de mal de bénéficier de prêts à des taux beaucoup plus favorables que la normale et ce qu'offre la finance islamique. Et en ce moment bien des pays occidentaux réfléchissent à faire croître ce type d'offres comme l'Angleterre. Je n'attends que la fin de mon prêt à la SGBS pour fermer mon compte et aller m'en ouvrir un à la BIS. Yen a marre de payer des taux excessivement prohibitifs.
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