Prévue à Dakar du 23 au 28 mars 2017, la semaine africaine de Développement réunit les ministres des Finances et leurs homologues en charge du Plan, du Développement et de l’intégration.
Précédé de plusieurs comités d’experts sur des thématiques de développement et ponctuée de 15 side events, ce raout continental, en partenariat entre la Commission économique africaine (CEA) et l’Union Africaine, donnera lieu à l’examen des thématiques d’intégration et des sujets divers comme la réduction des coûts de transfert de l’argent des immigrés. Ce thème est d’autant plus important que les envois de la diaspora africaine, estimés à 66 milliards de dollars en 2016, sont supérieurs aux flux des IDE et de l’Aide publique au développement. L’Europe et l’Afrique se sont entendus, rappelons-le, en novembre 2015,à Valletta, à ramener les coûts de transfert en deçà des 3% d’ici 2030.
L’un des clous de l’événement de Dakar sera le lancement de 21 profils pays. Il s’agit d’analyse détaillées des contextes, situations macroéconomiques et orientations économiques desdits pays en rapport avec la transformation économique et l’intégration africaine.
Ces focus seront suivis du lancement du rapport Économique de l’Afrique, devenu avec le temps un tableau de bord indispensable pour suivre l’évolution du continent. L’intitulé du rapport 2017 porte sur le tandem urbanisation-industrialisation comme levier de transformation de l’Afrique.
Le choix du Sénégal pour le lancement de ce rapport n’est sans doute pas fortuit engagé qu’il est dans le projet de la nouvelle ville de Diamniadio qui concilie cadre de vie, de savoir et développement d’activités logistiques et industrielles.
Si la semaine africaine revêt une dimension Institutionnelle de haut niveau, il n’en reste pas moins que de nombreuses résolutions et réflexions adoptées restent par la suite dans les tiroirs. Les observateurs suivront avec attention les travaux du comité des 10 ministres des Finances qui devraient mettre en place un mécanisme de prélèvement de 0.2% sur une liste de produits importées afin de financer les opérations de maintien de la paix. Sans ce mécanisme, les Forces Africaines en attente resteront dans l’état, plus que jamais dépendantes des financements de l’Union Européenne.
Autre enjeu de cette Conférence, les discussions sur le code d’investissement continental en relation avec le projet de Zone de libre-échange continental. Évoqué depuis la Conférence des ministres africains de l’intégration à Abuja en 2008, ce projet stratégique connaîtra-t-il une avancée significative à Dakar? Wait and see.
8 Commentaires
Anonyme
En Mars, 2017 (08:03 AM)luxe
Docdiouf
En Mars, 2017 (09:09 AM)Paradoxe
En Mars, 2017 (11:12 AM)Non-mais-attend
En Mars, 2017 (11:22 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (11:35 AM)Au lendemain de l’Indépendance, la ville de Kaolack avait hérité un beau cadre de vie où l’ordre régnait, avec de belles avenues bordées de fromagers géants. Il y avait le port autonome relié au chemin de fer dans des logiques spatiale et économique évidentes. Adossé au port, le quartier d’affaires présentait fièrement ses bureaux et maisons de commerce renommées à l’époque. En face de la Gouvernance, et à droite du grand marché, trustait une belle place publique où étaient organisées les réjouissances à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Un peu plus bas au quartier Léona, il y avait le garage de réparation automobile dit « Garage Citroën ». Enfin la ville comptait cinq salles de cinéma comme un symbole du dynamisme de Kaolack et son rang de deuxième ville du Sénégal.
Aujourd’hui, que reste-t-il de cet héritage ?
Le port a été coupé du chemin de fer et les rails démantelés pour laisser place à un machin en tôles ondulées appelé « Cœur de ville », ce qui constitue l’idée la plus saugrenue et la plus rétrograde. En effet, comment peut-on, en dépit de tout bon sens, décider que le train ne reliera plus le port ? Cela revient tout simplement à condamner irrémédiablement le port aux seconds rôles.
La place publique poumon de respiration de la ville qui aurait pu prétendre à un sort équivalent à la place Jemma el Fna à Marrakech , a été morcelée et le béton a pris la place.
Les fromagers ont presque tous disparu en attendant d’autres espèces que les neem pour ombrager les avenues, les salles de cinéma ont toutes été fermées comme un peu partout ailleurs emportant avec eux une partie de la mémoire collective.
L’exemple du Garage citroën au lieu d’être démultiplié a été détourné de son objectif initial d’encadrer l’exercice de la mécanique automobile dans un cadre organisé. Aujourd’hui, les « garages » mécaniques pullulent dans la ville et s’incrustent entre les maisons troublant la quiétude des habitants, polluant l’environnement et dégradant le cadre de vie.
Oui, les mécaniciens ont raison de réclamer un site pour exercer leur profession mais il reste que les populations ont aussi droit au respect de leur cadre de vie.
Beaucoup de réalisations ont été faites ce que les populations ne manquent pas d’apprécier mais il reste aussi beaucoup à faire.
Enfin, une dernière supplique avant de finir, trouvez-nous aussi un site pour abriter un nouveau cimetière, l’actuel cimetière n’en peut plus d’enterrer les morts.
Merci
IN
Rue des Ecoles
Anonymed-d
En Mars, 2017 (11:49 AM)Ah-mais _non
En Mars, 2017 (11:58 AM)Anonyme
En Mars, 2017 (12:16 PM)Participer à la Discussion