APA - Dakar (Sénégal) L’augmentation de l’aide et de libération des échanges s’effectuent à un rythme très lent du fait des engagements pris par les bailleurs, a annoncé mardi la Banque mondiale à la veille de l’ouverture du sommet du G-8 à Heiligendamm, en Allemagne du 6 au 8 juin.
Les bailleurs de fonds ne vont pas vite et malgré leurs promesses faites il y a deux ans, ils traînent toujours les pieds, regrette la Banque mondiale.
Les promesses d’augmentation de l’aide et de libéralisation des échanges exprimées lors du sommet de Gleneagles (Ecosse), en 2005, sont toujours en l’état, déplore la BM, dans un document dont APA a eu copie.
« Deux ans après s’être engagés à doubler le montant de l’aide à l’Afrique et à ouvrir de nouveaux marchés aux exportations africaines, les pays bailleurs de fonds tardent à accomplir leurs promesses », a-t-elle indiqué.
Les perspectives économiques de l’Afrique « figurent » en bonne place à l’ordre du jour du G 8, rencontre au sommet des huit puissances industrialisées du monde.
La Banque mondiale note qu’en « dépit » du sommet de Gleneagles, en 2005, l’assistance étrangère aux programmes de développement est « pour l’essentiel » demeurée stationnaire dans de nombreux pays africains.
En Ecosse les pays-membres du Groupe des huits pays iondustrialisés s’étaient engagés à porter l’aide au développement à l’Afrique à 50 milliards de dollars à l’horizon 2010.
« Dans le même temps, les atermoiements des négociations du cycle de Doha de l’Organisation mondiale du commerce ont également déçu », a déploré l’institution de Bretton Woods.
Si l’aide des bailleurs de fonds tarde à se matérialiser, ajoute la BM, la diminution de la charge de la dette des pays d’Afrique subsaharienne a progressé un peu plus rapidement.
Selon elle, l’allègement multilatéral de la dette, entamé par ses soins, le Fonds monétaire international et la Banque africaine de développement, aboutira à l’extinction totale d’une dette d’un montant de 50 milliards de dollars en 40 ans.
La Banque mondiale regrette toutefois que le retard de l’aide vienne s’ajouter paradoxalement à une baisse antérieure de l’assistance à l’Afrique.
« En dehors de l’allègement de la dette et de l’aide alimentaire d’urgence, l’assistance à l’Afrique subsaharienne a chuté de 2,1 %, en termes réels, de 2004 à 2005 », indique la BM.
Le dernier rapport Global Development Finance sur le financement du développement dans le monde (GDF), publié fin mai 2007, indique que les flux nets d’aide publique et de dette à destination des pays africains ont « diminué », passant de 35,8 milliards de dollars en 2005 à 35,1 milliards de dollars en 2006.
Le document souligne que « bon nombre » de ces pays africain ont besoin d’une aide extérieure pour « remettre les routes en état, développer le réseau de distribution d’électricité, et améliorer les systèmes d’éducation et de santé ».
En revanche, la Banque mondiale ne donne aucune indication sur ses attentes pour le sommet de Heiligendamm, en Allemagne, qui s’ouvre mercredi 6 juin avec à l’ordre du jours plusieurs sujets d’une brûlante actualité internationale.
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