Dans le cadre du suivi régulier des programmes de coopération entre le Sénégal et la Banque mondiale (Bm), les travaux de la revue annuelle conjointe du portefeuille des projets et programmes bénéficiant d’un appui financier ou technique de ladite Banque au Sénégal, se sont ouverts ce mardi 6 décembre 2016, à Dakar. Une revue qui, entre autres, a abordé des thématiques transversales, notamment les modalités de gestion des projets y compris la question récurrente de la double revue dans le cadre de la passation des marchés.
En effet, du portefeuille et de ses performances, le document a révélé des contraintes relatives à la double revue, aux fonds de contrepartie, aux unités de gestion des projets et à la rémunération du personnel, à la gestion financière (Banques), aux actes administratifs et aux mesures de sauvegarde environnementale et sociale.
Pour le portefeuille, les finances de la Banque mondiale sont estimées à 595 milliards de francs CFA, dont 465 pour 15 projets nationaux et 130 milliards pour 6 projets régionaux. Le taux de décaissement est de 45% pour les projets nationaux et de 22% pour ceux des projets régionaux.
La Banque envisage aussi de nouveaux projets qui seront approuvés avant la fin du mois de juin 2017, pour un financement d’environ 360 milliards de francs CFA.
Ce portefeuille de la Banque mondiale a servi de financer les secteurs du transport et Technologies de l’information et de la communication (8,8%), du social, urbain et rural (9,3%), de l’énergie (16,8%), du développement humain (santé, éducation, etc.) (22,2%), de la gouvernance (3,8%), de l’eau et l’assainissement (10,8%) et du développement durable (agriculture, environnement et ressources naturelles (28,2%).
Toutefois, cette revue de la Banque mondiale a identifié plusieurs contraintes et proposé des recommandations. Concernant les difficultés liées à la double revue, le document a retracé les longs délais pour l’aboutissement des dossiers, le retard dans l’exécution des projets et l’augmentation des coûts de transaction.
Face à cette situation, la Banque recommande pour les contrats dont le montant estimatif est inférieur au Seuil de revue à priori, une revue préalable uniquement par la Direction centrale des marchés publics (Dcmp), une revue à postériori par la Banque mondiale sur la base d’un échantillon de contrats.
Pour le contrat dont le montant estimatif est supérieur, elle propose une revue préalable uniquement par la Banque mondiale, un avis de commentaires ou avis de non-objection, selon le cas, de la Banque mondiale soit transmis à la Dcmp par l’entité contractante et enfin, un avis de non-objection de la Banque servira à la poursuite du processus de passation de marché y compris signature et appropriation du contrat.
Par rapport aux contraintes liées aux fonds de contrepartie, la Banque mondiale a soutenu qu’en 2016, plus de 17 milliards de francs CFA ont été programmés de fonds de contrepartie et la moitié des projets a constaté un retard dans la mobilisation des fonds de contrepartie.
Pour l’accès aux fonds de contrepartie, la Banque note que des lenteurs administratives liées au titre 5 peuvent créer un retard de plus de 6 points par paiement dans l’exécution des travaux de construction. Ainsi, elle recommande de faire une analyse, projet par projet, de la situation de fonds de contrepartie pour 2014 et 2017, de tenir une réunion avec les structures du ministère de l’Economie, les projets et les agences d’exécution, pour faire le point en vue d’une solution durable, explorer des projets sans contrepartie nationale pour les investissements.
Concernant l’unité de gestion des projets et la rémunération du personnel des projets, la Banque mondiale a relevé des ambiguïtés sur le statut fiscal, les émoluments et les contrats des personnels des unités de gestion des projets, une absence de transparence et d’harmonisation dans le traitement des questions pécuniaires dudit personnel.
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Anonyme
En Décembre, 2016 (16:22 PM)Participer à la Discussion