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Libéralisation du commerce : Faible part des économies africaines dans les exportations

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Libéralisation du commerce : Faible part des économies africaines dans les exportations
Les parts de l’Afrique dans les exportations mondiales ne représentent plus que 3 %. Pour tirer parti de la libéralisation du commerce, le continent devra se faire plus agressif par un renforcement, en quantité et en qualité, de sa capacité de production.

‘C’est principalement en raison d’une faiblesse de l’offre que l’Afrique ne parvient pas à améliorer ses résultats à l’exportation. Cette difficulté à produire la quantité et la qualité des marchandises nécessaires pour faire face à la demande mondiale est aussi à l’origine de ses pertes en parts de marché à l’exportation’, selon le rapport 2008 de la Conférence des Nations- unies pour le commerce et le développement (Cnuced), sur le développement économique en Afrique rendu public, hier, à Dakar. Intitulé Résultats à l’exportation après la libéralisation du commerce : quelques tendances et perspectives, le rapport relève, qu’après 25 ans de libéralisation, l’Afrique tarde encore à tirer son épingle du jeu. En 1980, les parts de marché de la région dans l’exportation mondiale étaient de l’ordre de 6 %. En 2007, elles ne représentaient plus qu’environ 3 %.

La libéralisation du commerce avait pour objectif de lever les obstacles à la fluidité des échanges à partir du continent. Cependant, ‘les résultats à l’exportation de l’Afrique ont été médiocres après la libéralisation du commerce’, d’après l’étude de la Cnuced. En effet, le ratio médian entre les exportations et le produit intérieur brut (Pib) en Afrique, qui s’établissait à 23 % avant la libéralisation, a augmenté pour atteindre 26 % après la libéralisation. L’augmentation des exportations africaines en valeur est, d’après le rapport, essentiellement due à l’augmentation des prix des produits de base, plutôt qu’à la progression des exportations en volume. Entre 1995 et 2006, les prix et les volumes des produits commercialisés par les pays africains ont augmenté de 6 % environ par an alors que durant la même période, les exportations des pays asiatiques en développement ont enregistré une hausse de 10 % par an en volume tandis que leurs prix n’ont augmenté que de 1 % par an. Toutefois, il existe une hétérogénéité dans la tendance. Les pays pétroliers africains ont 46 % de parts de marché dans les exportations mondiales alors que ceux de la région, exportateurs de produits manufacturés et de produits agricoles se contentent de 11 % de parts de marché. Les pays comme le Nigéria, l’Algérie, ou encore l’Angola font partie de ce lot.

Economiste à la Cnuced, Janvier D. Nkurunziza qui présentait, hier, le rapport a estimé qu’il faut tirer des enseignements sur les 25 ans de pratique de libéralisation du commerce et définir de nouvelles stratégies. Les limites de cette libération ont été, constate l’économiste, la focalisation sur la libération commerciale en faisant fi de certains préalables, en dehors desquels, le continent serait dans ‘l’impossibilité de résister à la concurrence au sein du système commercial multilatérale’, d’après M. Nkurunziza. Il s’agit notamment de l’investissement dans les infrastructures, dans la recherche et le développement, etc. Ceci afin de réunir les conditions pour optimiser les rendements et relever la qualité de la production. Mais aussi, le mal africain résiderait, selon l’expert de la Cnuced, dans sa forte dépendance aux produits de base. Le rapport note que la plupart des pays africains n’ont pas diversifié leurs produits à l’exportation. ‘Au contraire, plus de 60 % des pays africains ont enregistré une hausse de leur indice de concentration des exportations entre 1995 et 2006, ce qui a accru leur vulnérabilité à la chute des prix d’un nombre restreint de produits de base’, lit-on dans le résumé du rapport. En effet, appuie l’économiste, dans nombre de pays africains, la croissance des recettes d’exportations due à une augmentation inattendue des prix des combustibles et des produits manufacturés est resté constante. Le ratio entre le montant des exportations de combustibles et le Pib est passé de 5 % en 1998 à plus de 15 % en 2006. Dans cette même période, le ratio correspondant pour les matières premières hors combustibles et les produits manufacturés est resté constant, s’établissant à environ 5 % des Pib dans les deux cas.



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