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LICENCIEMENT ECONOMIQUE EN VUE A LA MTOA - Les travailleurs voient rouge

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LICENCIEMENT ECONOMIQUE EN VUE A LA MTOA - Les travailleurs voient rouge

Un préavis de grève serait déposé sur la table du directeur général de la Manufacture de tabac de l’Ouest-africain(Mtoa) par le personnel de l’entreprise, inquiet de la menace de licenciement économique suspendue sur la tête de soixante dix d’entre eux. Ils vont descendre dans la rue, où vont-ils simplement arborer des brassards ? En tout cas, le personnel de la Mtoa voit rouge face à la menace qui pèse sur eux et qui les a poussé à déposer un préavis de grève sur la table du directeur général.

Ce qui se passe c’est qu’en mettant un terme, depuis le 30 septembre dernier, au partenariat qui la liait à la Manufacture de tabac de l’Ouest-africain(Mtoa), la compagnie Philip Morris a délesté la Mtoa de 50 % de son chiffre d’affaires que réalisait celle-ci à travers sa production. Un coup dur que l’entreprise devra accuser en procédant à un licenciement économique qui va toucher quelque 70 travailleurs dans un premier temps. Face à cette menace, le personnel de l’entreprise vient de déposer sur la table du directeur général de la Mtoa, un préavis de grève qui, s’il venait à être appliqué, risquerait de bloquer tout bonnement l’entreprise, tandis que les quelque 900 fermiers sénégalais qui vivent des plantations de tabac dans la région Sud du pays, voient déjà leur activité freinée.

En mettant ainsi un terme à son partenariat avec la Mtoa, l'idée de la firme Philip Morris, rappelons-le, est justement de se retirer de la filière en amont qui emploie près d’un millier de personnes au niveau notamment des plantations en Casamance, pour une période de deux ans au bout desquels, elle prévoirait un investissement d'une quinzaine de milliards de FCfa pour implanter au Sénégal une autre usine de fabrication de tabac. Pendant cette période transitoire de deux ans, Philip Morris a décidé de se consacrer à l'importation de tabac et autres cigarettes et tout en miroitant aux autorités sénégalaises cet investissement d'une quinzaine de milliards de FCfa, elle n’a eu de cesse de réclamer la suppression de la surtaxe de 30% actuellement en vigueur sur les importations de tabac et cigarettes. L’idée de faire sauter le verrou fiscal et d’ouvrir les vannes à une importation massive de tabac et cigarettes sur le marché local, au grand dam des nombreux planteurs qui s'activent notamment dans la zone Sud du pays, a fait réfléchir les autorités sénégalaises qui avaient demandé que le contrat soit prorogé le temps d’y voir clair. Finalement, le niet aurait été signifié aux responsables de la multinationale qui, visiblement, n’en démordent pas et décident, malgré la demande des autorités de proroger encore le contrat jusqu’après avril 2007, de mettre une croix sur le partenariat qui le liait jusqu’ici à la fabrique sénégalaise, qui va devoir ainsi se passer des 10 millions de FCfa qu’elle gagnait par jour sur la fabrication des cigarettes premium qui représentent 50 % de son chiffre d’affaires.

Quant à l’Etat sénégalais, il va aussi devoir se passer des quelque 22 milliards de FCfa que les activités de la Mtoa lui rapportaient en droits et taxes.
En 1996, les exportations de tabac et de cigarettes auraient rapporté quelque 328 milliards de FCfa à la Mtoa.

La douane serre la vis

Face à cette perspective d’importations massives de tabac, l’administration douanière semble avoir pris la mesure du danger que font peser ces dernières sur l’industrie locale. Au-delà même du tabac, c’est une liste de nombreux produits qui ont fait l’objet, depuis le 02 octobre dernier, de l’application de nouvelles valeurs minimales à l’importation. En vue de lutter contre les fausses facturations et autres importations de produits propres à menacer l’industrie locale, le Sénégal, faut-il le rappeler, a obtenu de l’Organisation mondiale du commerce(Omc), en lieu et place de la valeur transactionnelle en vigueur, la prorogation jusqu’au 30 juin 2007, de l’application de valeurs minimales ou valeurs de référence sur un certain nombre de produits dont les cigarettes contenant du tabac, les sacs ou gaines tissés en polypropylène (qui avaient fait dans un passé récent l’objet d’une fraude massive au niveau du port), même la gomme à mâcher autrement appelée chewing gum, n’est pas épargnée.  



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