La faim a franchi des niveaux jusque-là jamais atteints. Sous l’effet de la crise économique, la barre du milliard de personnes souffrant de sous-alimentation a été franchie en 2009. Suffisant pour que la Fao sonne l’alerte et la mobilisation pour inverser la tendance. Et la voie de l’atteinte de cet objectif passe par la sensibilisation. Dans ce cadre, le directeur général de l’Agence spécialisée de l’Organisation des nations unies (Onu) a eu une séance de travail avec différents organes de presse du Sénégal. Jacques Diouf a ainsi invité les professionnels de la communication à faire leur cette bataille contre la faim. Un appel qui n’est pas tombé dans l’oreille de sourds. Madior Fall de Sud Quotidien, Baba Tandian du Matin, tout comme Marème Selly Kane de la Rts rappellent d’ailleurs que le combat contre la faim est d’abord celui des Africains. Dès lors, les hommes de médias sénégalais ne peuvent se soustraire à cette initiative du directeur général de la Fao.
Il est vrai que près d’un milliard d’êtres humains souffrent de la faim. Une étude publiée par l’Onu montre qu’il serait possible de tous les nourrir sans pour autant produire plus. Et l’exemple le plus illustratif nous vient du Brésil. A son arrivée au pouvoir en 2003, le président Ignacio Lula a mis la faim au centre de sa stratégie de développement du pays. Depuis, cette initiative est couronnée de succès. Il y a eu une baisse de 73 % de la malnutrition infantile. Une performance qu’on impute à son soutien à l’agriculture familiale en facilitant l’accès au crédit des petits agriculteurs. Il a également élaboré un programme consistant à équiper les villages de citernes. L’accès à l’eau facilité, c’est tout le processus agricole qui est dopé. Le Brésil est ainsi la preuve qu’un pays volontariste parvient à s’en sortir. Un bel exemple pour les gouvernants des pays africains qui doivent ériger la sécurité alimentaire au rang des priorités et consacrer au moins 10 % de leur budget à l’agriculture, comme convenu à Maputo.
Il faut donc renforcer le pouvoir d’achat de ces petits producteurs dont dépendent la majorité des populations des pays en développement.
La Fao projette de nourrir 9 milliards de personnes en 2050. Elle compte aussi augmenter la production agricole de 70 % et de passer de 270 millions de tonnes de viande à 470 millions. Mais, il faut privilégier les cultures vivrières pour répondre aux besoins locaux, et déconcentrer la production alimentaire afin qu’elle soit la plus proche possible des lieux où elle est consommée.
Faire aussi en sorte que les agriculteurs ne perdent plus 40 % de leur production, faute de moyen de stockage. Mais aussi veiller à ce que l’activité agricole ne soit plus rythmée par la disponibilité ou la rareté de l’eau.
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