Le Sénégal, cherche de façon urgente 26 656 600 650 francs Cfa pour faire face à un déficit céréalier estimé à 4 700 000 tonnes pour toute la sous-région ouest- africaine.
La situation alimentaire en Afrique de l’Ouest et dans certains pays du Sahel laisse craindre le scénario du pire : il y a quelques années, les émeutes de la faim avaient secoué plusieurs régimes africains. Aujourd’hui, nombre d’entre eux sont confrontés à des déficits céréaliers énormes qui sont de 4 700 000 tonnes dans l’espace Uemoa, en plus de pays comme la Gambie. La satisfaction de ce besoin en alimentation exige de trouver 395 656 600 650 francs Cfa. Dans le lot de pays vivant l’insécurité alimentaire, le Sénégal est dans une situation assez compliquée et cherche à trouver auprès des institutions financières la somme de 26 656 600 650 francs Cfa. L’énormité du montant ne fait pas du Sénégal le plus mal loti, tout au contraire. D’autres pays ont aussi leurs besoins, qui ne sont pas minimes, par rapport aux nôtres. On note ainsi qu’il faut, pour le Burkina Faso, 47 559 milliards, pour le Tchad 182 milliards, pour le Niger 14 milliards, pour le Mali, 62 456 milliards et pour la Gambie, 63 119 milliards.
Ces chiffres alarmants ont été dévoilés lors du Sommet des ministres de l’Agriculture de l’Uemoa, de la Cedeao, et du Cilss appuyés par les experts d’Oxfam, de l’Oms, du Pam, du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, de l’Unicef, de la Fao, et de l’Ocde, entre autres.
Ces révélations publiques jurent d’avec les déclarations de l’ancien régime qui a toujours persisté à soutenir que le Sénégal avait atteint sa sécurité alimentaire. Malgré les déclarations contraires des organismes indépendants. Tout un symbole : Cheikh Hadjibou Soumaré, ancien Premier ministre de Abdoulaye Wade, aujourd’hui à la tête de la Commission de l’Uemoa, n’a pas hésité à reconnaître la situation alimentaire difficile du pays.
Selon les données de la Cedeao, de l’Uemoa et du Cilss, plus de 16 millions de personnes sont dans une insécurité alimentaire dans les cinq pays cités ci-haut. A ce stade de la situation, la Cedeao a décidé d’accorder une aide d’urgence aux pays les plus touchés en les soutenant dans le financement de leurs plans nationaux d’investissements et de sécurité alimentaire (Pnia-Sa). En d’autres termes, le Sénégal, le Burkina Faso, le Mali et le Niger recevront un appui prioritaire à travers le financement de l’Agence régionale et du fonds régional pour l’agriculture et l’alimentation pour une valeur de 150 millions de dollars.
En engagements concrets, l’Uemoa a décidé d’affecter rapidement 40 milliards francs Cfa à l’achat de vivres et d’aliments de bétail. Le Cilss s’est également engagé à soulager ces pays menacés en leur octroyant une aide de 20 millions de dollars pour appuyer les plans d’urgence, 25 millions de dollars pour des actions structurelles et 2 millions de dollars pour des actions concrètes. Sans oublier 600 mille dollars promis par le Pnud.
En décidant vaille que vaille de nier une réalité qui augure de lendemains incertains pour les populations à quelques mois de l’hivernage, les anciennes autorités ont grandement contribué à envenimer la situation. Fort heureusement, la nouvelle alternance a commencé à rétablir la vérité en reconnaissant la menace de famine découlant de l’insécurité alimentaire dans certaines zones rurales et urbaines, et en demandant le soutien des partenaires au développement et des institutions internationales spécialisées.
5 Commentaires
Yeet
En Juin, 2012 (23:39 PM)Ce n'est pas un miracle du tout car nous avons les ingenieurs agros qu'il faut
Marie Fall
En Juin, 2012 (23:59 PM)N'est-ce pas que la distribution cela devait commencer en mai ?
Wala c'était du nakhaaté ?
Volai414
En Juin, 2012 (03:55 AM)Les 27 milliards sont faciles à trouver : ils sont dans des comptes bancaires de médiocres sénégalais qui sont allés les piquer dans les caisses de l’Etat. Qu’ils se nomment Farba, Ousmane, Awa, Samuel ou autres, ils ne peuvent pas être au-dessus des lois. Il serait heureux que nos éternels bailleurs de fonds refusent de nous paterner pour que nous prenions enfin nos responsabilités. Tous les fruits de notre main tendue (Dixit Guelewar !) sont volés par de purs (plutôt impurs) sénégalais.
Hablaxeltu
En Juin, 2012 (05:20 AM)Qui..
En Juin, 2012 (07:33 AM)Participer à la Discussion