Les mille deux cent (1 200) agents municipaux de la ville Pikine menacent de paralyser le fonctionnement de leur commune. Ils ont prévu une grève générale renouvelable de quarante-huit heures le jeudi 26 et le vendredi 27 août.
Auparavant, ils vont organiser un sit-in de protestation et d’avertissement le 20 août. Ce plan d’action vise à pousser Pape Sagna Mbaye, le maire, à leur payer les 450 millions de francs qu’il leur doit, selon Ibrahima Diagne, secrétaire général du syndicat unique des travailleurs municipaux (Sudtm) affilié à la Fgts.
‘Nous exigeons le respect des engagements pris pour apurer les dettes dues au personnel. Il s’agit des arriérés d’avancement de 2004 à 2010, qui s’élèvent à 300 millions, les primes de motivation dues aux 137 agents de santé. Il y a, également, les heures supplémentaires et les indemnités des secrétaires municipaux affectés dans les communes d’arrondissement de Pikine, que la ville refuse de payer, malgré la décision de justice qui la condamne à s’exécuter. Et enfin nous exigeons le paiement les indemnités et les arriérés dus aux agents du marché central au poisson’, a-t-il dit. En outre, ces agents municipaux veulent l’annulation du ‘licenciement abusif’ de huit d’entre eux.
Car, d’après Ibrahima Diagne, le maire a refusé de renouveler leurs contrats à cause de leur appartenance au Pds. Et si ces travailleurs réclament leur argent, c’est parce qu’ils ‘sont convaincus’ que la mairie, qui a un budget de 8 milliards, dispose d’assez d’argent pour les payer. En plus, parce que le maire s’adonne à des dépenses de prestige non nécessaires. ‘Depuis quelque temps, on assiste à une opération de charme du maire, Pape Sagna Mbaye, qui distribue à la pelle les fonds de la ville pour se faire une santé politique.
Alors qu’au même moment, les agents courent toujours derrière leurs droits non liquidés par le maire’, a poursuivi Ibrahima Diagne, notant que cette santé financière qui ‘tourne la tête’ de Pape Sagna Maye n’est rien d’autre que le fruit des sacrifices des travailleurs qui ont sué pour rétablir les équilibres financiers nécessaires au bon fonctionnement de l’institution communale. Ainsi, Ibrahima Diagne renseigne que le maire aurait octroyé une enveloppe de 15 millions de francs, à titre de subvention, à l’association sportive et culturelle (Asc) de la ville et offert des bourses d’une valeur de cent millions aux élèves. En plus, l’édile issu de l’Afp aurait décaissé 37 millions pour la colonie de vacances des enfants des conseillers et des agents municipaux. Mais, d’après Ibrahima Diagne, les fils des agents municipaux ont été exclus de ce camp de vacances. Concernant ce camp qui se déroule en Gambie, les travailleurs municipaux accusent le maire d’avoir confié tout cet argent à une conseillère municipale.
C’est surtout l’absence d’appel d’offres de ce marché qui soulève l’ire des agents. ‘Les textes qui régissent les collectivités locales stipulent qu’au-delà de quinze millions, la municipalité est tenue de faire un appel d’offres. Ce que le maire n’a pas fait. En plus, le fait de confier l’argent de la colonie de vacances à une conseillère municipale est interdit par la loi. Parce que cela engendre un conflit d’intérêts’, a indiqué Ibrahima Diagne qui accuse le maire d’en avoir fait une colonie de vacances de son parti.
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