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Economie

Malgré leur changement de statut : Tous les hôpitaux sont affectés par des difficultés de trésorerie

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Malgré leur changement de statut : Tous les hôpitaux sont affectés par des difficultés de trésorerie

Dans le cadre de la mise en place d’un nouvelle forme de partenariat en vue d’une bonne politique de gestion du médicament, le staff de la Pharmacie nationale d’approvisionnement a rencontré hier les structures sanitaires de la région de Dakar. A l’issue de ces échanges, les établissements de santé ont fait état de leurs difficultés parmi lesquelles les ruptures de stock et les problèmes de trésorerie.

Les structures sanitaires éprouvent de plus en plus des difficultés à honorer leurs engagements vis-à-vis de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (Pna). C’est en tout cas la lecture faite hier, à la suite de leur rencontre avec les responsables de la Pna. Les responsables des établissements de santé qui ont pris part à cette rencontre ont tous fait état des difficultés de trésorerie auxquelles sont confrontées leurs structures de santé. ‘Les hôpitaux préfinancent la prise en charge des malades. Ce qui fait qu’ils ont des problèmes de disponibilité financière pour s’approvisionner correctement en médicaments’, note le médecin colonel Diène de l’hôpital Principal. Selon lui, il y a lieu de réfléchir à une nouvelle forme de partenariat pour permettre aux établissements de santé de disposer régulièrement de leurs médicaments et sans contraction de dette.

La même maladie ‘affecte’ l’hôpital de Fann qui affiche une ardoise de 300 millions d’indigence que l’Etat doit lui payer. La même préoccupation est partagée par l’ensemble des représentants des structures sanitaires de la région de Dakar. De Gaspar Kamara au district de Guédiawaye en passant par celui de Mbao, d’Abass Ndao, de Nabil Choucair, tous ont reconnu les mêmes difficultés. Les hôpitaux comme Fann, Le Dantec et Principal vivent également le même calvaire. Et même pire. ‘Un hôpital nous doit pratiquement un milliard de dettes en approvisionnement de médicaments’, souligne le directeur de la Pna, Papa Birama Ndiaye (voir par ailleurs).

A ce cahier de doléances lié aux problèmes de trésorerie des établissements de santé, viennent s’ajouter les ruptures de stock. En effet, les structures sanitaires ont déploré cet état de fait qui les oblige parfois à se rabattre sur les fournisseurs. ‘Le délai de satisfaction des commandes reste un problème’, signale le Dr Fall du Centre de santé Gaspar Kamara. Selon lui, ces ruptures de stock influent négativement sur le traitement des patients. Et elles concernent le plus souvent les molécules les plus fréquemment utilisées, à l’image du Paracétamol, de l’amoxiciline, des vitamines C, du coton. Des ruptures sont également notées sur les produits basiques, les produits d’anesthésie et d’accouchement. Ces ruptures peuvent également concerner les médicaments essentiels et les anticoagulants. ‘Et quand le produit revient en quantité suffisante au niveau de la Pna, les pharmaciens des structures sanitaires n’en sont même pas informés. Ce qui constitue, à leurs yeux, un déficit de communication’, ont déploré les responsables des structures sanitaires.

Les structures sanitaires ont également déploré les délais de préemption de certains produits. Et souvent, ils n’ont pas le choix. Il leur arrive de réceptionner des molécules, dont la date de préemption est de moins de trois mois. Le fait que la Pna met en place un nouveau produit et que ce dernier est laissé par les fournisseurs, constitue également un problème pour les établissements de santé qui connaissent directement une rupture de stock. Et les pharmaciens de ces structures sanitaires de se demander s’ils peuvent jouer pleinement leur rôle face à cette situation. Ils ont, en outre, demandé à la Pna de jouer un rôle de conseil par rapport à la qualité des produits sur le marché. Chaque établissement de santé exprime ses besoins selon sa spécificité. Par exemple, les Forces armées qui gèrent la santé des soldats débarqués sur les théâtres d’opération n’a pas les mêmes préoccupations que le district de Mbao.

Cependant, les structures sanitaires ont tenu à féliciter la Pna pour ses visites régulières et son souci d’améliorer le partenariat avec elles. Pour sa part, la Pharmacie nationale d’approvisionnement a tenu à apporter un certain nombre d’éclaircissements suite aux différentes interpellations des établissements publics de santé. Docteur Daouda Diop, Chef du service technique de la Pna, a compris ces interpellations comme des contributions allant dans le sens d’une meilleure gestion du médicament. N’empêche, il a tenu à préciser que l’approvisionnement n’est pas à l’abri d’une rupture. Et d’ajouter : ‘Il faut réduire au maximum la durée de ces ruptures de stock et éviter que le produit ne fasse à nouveau l’objet d’une éventuelle rupture’.

Selon le Docteur Daouda Diop, la Pna procède à une estimation des besoins par une quantification. ‘Si on se limite aux quantifications antérieures et à la morbidité, on risque de laisser des biais dans nos estimations’, souligne-t-il, ajoutant la nécessité pour les structures de santé d’exprimer clairement leurs besoins. ‘Sans vos besoins, on ne peut que se baser sur nos ventes’, note le chef de service technique de la Pna.

Le responsable du service administratif et financier, Pape Ibrahima Ngom, et le contrôleur de gestion et audit, Matar Niang, ont tenu à apporter leur lot dans la boîte d’éclaircissement. Auparavant, c’était au tour du Docteur Ndèye Fatou Ndiaye Diaw, chef du service commercial, marketing, information et communication, de présenter le nouveau modèle de partenariat entre la Pna et les établissements de santé. Ce partenariat s’appuie sur le concept ‘Isara’ (Interaction, satisfaction, adoption, récompense et assistance). Par ailleurs, signalons que le laboratoire Bristol a eu à faire une présentation sur l’inflammation et la place de l’acide nuflimique.



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