Me WADE SUR LA SITUATION DE L’AFRIQUE : “ INFRASTRUCTURES ET ÉNERGIE, MOTEUR DU DÉVELOPPEMENT ”

« Le moment est donc venu d’envisager concrètement, la réalisation des infrastructures fondamentales en Afrique », a déclaré le président Abdoulaye Wade qui présidait l’ouverture hier, de la rencontre des ministres africains chargés des infrastructures et de l’énergie sur le thème du financement des infrastructures en Afrique, tenue à Saly Portudal à Mbour. Il a noté sa satisfaction d’être enfin compris par les autres, à savoir que le vrai décollage de l’Afrique passe par le développement des infrastructures et de l’énergie.

Le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, qui avait en face les ministres africains de tutelle sur le financement des infrastructures, a noté sa satisfaction « d’être enfin compris » par beaucoup que le vrai décollage de l’Afrique passe par le développement des infrastructures et de l’énergie.

Il a souligné que le document confectionné par la Commission des infrastructures et de l’énergie et soumis aux participants à cette rencontre, est absolument complet, mais il a suggéré aux participants d’y choisir quelques projets afin de leur permettre d’être plus cohérents et conséquents dans leur travail. « Il convient d’engager la recherche de financement des études de faisabilité des corridors Dakar-Djibouti et Libreville- Mombasa-Nairobi-Addis Abéba », a-t-il noté.

« Depuis 2002, les ministres ont sélectionné les projets dans les différents secteurs et deux ans après, ils les ont classés par priorité. Donc, tout le travail d’identification a été fait depuis plusieurs années. On peut se poser la question de savoir pourquoi on n’a pas avancé. Pourquoi, après avoir sélectionné des projets, on est retourné en arrière en organisant des conférences, des table-rondes, des colloques pour revenir sur des questions qui sont dépassées ? », a-t-il déclaré ajoutant que c’est surtout pour éviter « ces un pas en avant, un pas en arrière » qu’il a demandé l’autorisation de convoquer cette table ronde pour amorcer le début de la réalisation concrète des infrastructures.

Il a invité les ministres africains à procéder à une sélection des projets et leur a proposé de sélectionner pour les cinq ans à venir, trois grands projets routiers, trois grands projets ferroviaires et trois ponts d’importance majeure, des ponts régionaux et deux ou trois projets d’énergie qui pourront être amendés par les chefs d’Etat.

Il leur a également rappelé que les chefs d’Etat ont identifié pour le président de l’Union européenne des infrastructures routières transcontinentales de l’Union africaine et du Nepad, entre autres mesures prises dans le volet infrastructures et énergie.

Il a précisé que la mission de cette rencontre est de répondre à deux questions : Qui finance les études ? Qui finance ou participe à leurs réalisations ?

Parlant de la participation des bailleurs de fonds et partenaires au développement, il a souligné qu’il n’était pas nécessaire de créer d’autres structures puisque la Bad, qui est chargée des opérations financières, fait très bien ce travail depuis sa création.

Le chef de l’Etat a aussi souscrit à l’idée de mettre un peu d’ordre dans les affaires africaines, relevant qu’il y a « beaucoup de bonne initiatives, mais il y en a trop ».

Il s’agira surtout au cours de cette rencontre, de recueillir les offres de participations financières nécessaires à la réalisation de chaque projet et de s’accorder sur un calendrier. En ce qui concerne le financement de ces infrastructures, il a révélé que le secteur privé est entièrement intéressé à la participation à ce financement des infrastructures.

Selon lui, il peut donc y avoir plusieurs schémas de financement allant de celui de financement public/privé à celui sur la base de la garantie solidaire des Etats. Il a également proposé le financement à partir des garanties en bons de trésors ou à partir des droits de tirages spéciaux pour l’Afrique.

Auparavant, le Commissaire chargé des infrastructures et de l’énergie à la Commission de l’Union africaine, le Dr Bernard Zoba, a noté que le tour de table a le mérite de donner une réelle impulsion aux projets de développement initiés par l’Union africaine. « Quand nous parlons des infrastructures et de l’énergie, il s’agit de grands projets continentaux et régionaux structurants, nécessaires pour impulser le développement des pays africains. Il a souligné que s’il n’y a pas d’infrastructures, on ne peut envisager le développement.