MENACE - Banques et établissements financiers du Sénégal : L’Intersyndicale menace de paralyser le secteur

Le paiement des salaires et autres opérations risquent de connaître des perturbations dans l’ensemble des banques et établissements financiers du Sénégal. L’Intersyndicale menace d’aller en grève, d’ici la fin de ce mois, si l’Association des professionnels des banques et établissements financiers (Apbefs) ne signe pas le protocole, qui prévoit la retraite progressive de ses différents membres à 60 et 58 ans.

La fin de ce mois, coïncidant doublement avec la fin de l’année et la fête de la Tabaski, pourrait se révéler pénible pour les titulaires de compte dans les banques et établissements financiers du Sénégal. L’Intersyndicale des banques et établissements financiers menace de paralyser le secteur «dans une semaine si l’Association des professionnels des banques et établissements financiers (Apbefs) ne signe pas le protocole auquel sont parvenues les deux parties, sous l’égide du ministère de la Fonction publique et des Organisations professionnelles, en date du 16 novembre 2006».

Selon Birane Cissé, président de cette Intersyndicale, l’Apfebs ne veut pas signer ce document, qui prévoit la retraite progressive des cadres de banques et établissements financiers à 60 ans, ainsi que les agents à 58 ans. Leur stratégie, décrypte-t-il, «est que l’Apbefs fait la sourde oreille pour le temps qui reste de l’année. Le patronat sait que, dans quelques jours, ce sera la fin de l’année et que plusieurs agents devront partir en retraite et ils ne pourraient bénéficier de ces avantages acquis de haute lutte. C’est pourquoi, elle ne veut pas signer».

D’où les perturbations, qui planent sur le paiement des salaires et autres opérations de caisse de cette fin d’année festive. Alors pour l’Instersyndicale, constituée du Syndicat des travailleurs des banques et établissements financiers (Sytbefs) et Syndicat autonome des employés et cadres de banques et établissements financiers (Saecbefs), «on va faire face et, on va vers une confrontation». A cet effet, et, dans une déclaration dite n°1, elle «engage l’ensemble de la corporation à se mobiliser pour une riposte énergique à la mesure de l’affront».

Pourtant, rappelle-t-elle, «c’est le représentant de l’Apbefs, qui avait même rédiger le projet d’accord». Avant de suggérer : «Qu’il allait soumettre le document à Abdoul Mbaye, président de l’Apbefs, à son retour de voyage, pour ensuite revenir signer le protocole le 23. Et, depuis, (…) par trois fois, ils nous ont fait faux bond.»

Des faits suffisants, pour M. Cissé, pour constater le «refus d’obtempérer du patronat. Ce qui pose un problème de respect, par rapport aux différentes parties et à leur propos». Justifiant toujours cette «attitude cavalière de l’Apfebs», le président de l’Intersyndicale évoque la solidarité de corps et de classe vis-à-vis de «M. Diakhoumpa, pour ne pas le nommer, Chef du personnel à la Sgbs, qui a refusé de signer ledit document, prétextant qu’il n’est pas bon. Pourtant, il a assisté à une partie de la réunion avant de déléguer sa signature». Face à cette situation, l’Intersyndicale des banques et établissements financiers «demande à l’Etat de prendre ses responsabilités en favorisant, dans les meilleures délais, la signature d’un accord définitif dans la corporation».