L’Etat a subventionné les produits de consommation courante à hauteur de 374 milliards de Francs Cfa, dans sa politique de maîtrise de l’inflation. Les autorités étatiques ont pris d’autres mesures conjoncturelles et structurelles que le ministre du Commerce a exposées hier, face aux membres du Conseil économique et social (CES)
Parmi les mesures conjoncturelles et structurelles prises par les autorités pour faire face à l’inflation, le ministre du Commerce, Amadou Niang - qui a dirigé la direction du commerce intérieur pendant une dizaine d’année avant de piloter le ministère - a révélé que depuis juin 2006, 374 milliards de Francs Cfa ont été débloqués pour subventionner les produits de consommation courante. Il faisait face aux membres du Conseil économique et social (Ces) autour du thème : « la politique de la maîtrise de l’inflation ». M. Niang a d’emblée défini l’inflation comme une « hausse généralisée et durable des prix », se mesurant à partir d’un « indice synthétique », un « panier de référence ». Il est aussi revenu sur les sources de l’inflation et sur ses conséquences, avant d’aborder la politique du gouvernement. Globalement, dira-t-il, des mesures énergiques sont prises pour contenir la flambée des prix. Parmi les mesures conjoncturelles, il y a la suspension des droits et taxes, la subvention et l’exonération de la Tva sur des produits comme le riz, le lait ou encore le blé. Il s’agit aussi de saisies de produits et de sanctions juridiques. Parmi les mesures structurelles, il y a la Goana II, la création du ministère de la Transformation, les centrales d’achat et les magasins de référence, etc. Toujours dans ce cadre, le ministre a annoncé la création d’un cadre de commercialisation des produits de la Goana II, notamment la modernisation du circuit de distribution, la redynamisation des produits agricoles, la facilitation de leur commercialisation, le recensement des spéculations, l’identification des acteurs de la filière, etc. Deuxième vice-président du Ces, Christian Sina Diatta qui présidait la séance, est, quant à lui, revenu sur la non maîtrise du marché et la vulnérabilité du pays. A la suite du ministre, une trentaine de conseillers ont pris la parole pour s’imprégner particulièrement de la politique gouvernementale par rapport à l’inflation et le commerce de manière générale. Ils ont plaidé en faveur du retour du corps de contrôle économique.
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