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NEPAD : AMÉLIORER LES INFRASTRUCTURES ET L’ACCÈS AUX MARCHES

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NEPAD : AMÉLIORER LES INFRASTRUCTURES ET L’ACCÈS AUX MARCHES

Ouvert hier par le ministre Sénégalais de l’Agriculture, Amath Sall, un atelier de deux jours a réuni à Dakar, experts des secteurs public et privé, partenaires au développement et financiers pour la restitution du Document cadre du pilier II du Programme détaillé de développement de l’agriculture africaine (PDDAA), relatif à l’amélioration des infrastructures et à l’accès aux marchés.

Le document cadre réalisé par le comité d’experts de référence, sous l’égide de la CMA/AOC habilitée par la Cedeao, pour le compte de l’Union africaine et du Nepad, marque un jalon important vers la mise en œuvre d’un outil efficace face à la crise alimentaire. Après le déroulement du programme par Mme Ndèye Diop Niang, le Coordonnateur de la CMA/AOC, M. Baba Dioum a fait le rappel de l’engagement pris par les Chefs d’Etat de l’UA de porter le taux de croissance du secteur agricole à 6 % annuellement, en lui affectant 10 % de leur budget. Ainsi, sur la base des 4 piliers du PDDAA, l’ambition visée est, à terme, « la réduction de la pauvreté, la sécurité alimentaire et nutritionnelle en cohérence avec les objectifs globaux du Nepad ». Selon le coordonnateur qui s’est félicité de la confiance placée par l’UA, le Nepad et la Cedeao, en la Conférence des ministres de l’Agriculture d’Afrique de l’Ouest et du Centre (CMA/AOC), également choisie pour piloter le Thème 4 relatif aux filières agricoles et à l’accès aux marchés, il a fallu 14 mois aux 16 experts d’horizons divers. Au bout desquels, ils ont pu constater qu’en dépit de ses énormes potentialités, « l’Afrique est le seul continent importateur net de produits alimentaires » (...), « principalement des produits du cru » et que les coûts de transport pèsent lourdement sur les coûts de production, que la professionnalisation agricole est faible, les marchés nationaux et sous-régionaux étroits, les pouvoirs publics peu outillés pour les négociations internationales, etc. A son tour, représentant la Cedeao, Folly Amétitovi s’est félicité, au nom du président de la Commission le Dr Mohamed Ibn Chambaz, du travail de mise en œuvre qui a, selon lui, déjà démarré, avec l’étude des coûts et des investissements nécessaires, en vue de la table ronde de décembre prochain. Quant au représentant du Nepad, le professeur Richard Mukandiwira, il a salué les progrès substantiels réalisés et l’œuvre du coordonnateur Baba Dioum à la tête de la CMA/AOC. Ainsi se réjouit-il de l’existence de documents cadres pour les infrastructures, après ceux relatifs à la sécurité alimentaire, à la recherche et au transfert de technologies. Le Pr Mukandiwira s’est particulièrement appesanti sur la vision du Nepad qui est d’inspiration africaine, dorénavant reconnue par la communauté internationale, tant au niveau de la Banque mondiale qu’au sein de l’Union européenne. Pour le ministre Amath Sall, la vision place l’agriculture dans son véritable rôle, au cœur du développement du continent, puisque comptant pour 1/3 du PIB, 60 % des exportations, 2/3 des emplois. Pourtant, ajoute le ministre, le secteur ne produit pas suffisamment de revenus pour nourrir les producteurs. Citant les indices Fao qui révèlent une situation alarmante, il estime qu’elle est exacerbée par des facteurs exogènes. Amath Sall pense que le PDDAA marque une étape décisive pour l’Afrique, comme prolongement d’une vision agricole régionale cohérente. Il s’agit, selon lui, de renforcer les conditions d’intégration du marché sous-régional, pour ne plus compter sur l’aide alimentaire. A cet effet, le ministre Sénégalais a salué l’appel lancé par le président Abdoulaye Wade : la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (Goana). Pour M. Sall, il s’agit d’une réponse adéquate « face à la menace de marginalisation du secteur agricole (...) et aux perspectives sombres ».

Pour rappel, les autres piliers du PDDAA visent : à accroître les superficies cultivées par des systèmes fiables de maîtrise de l’eau ; à augmenter les approvisionnements alimentaires et réduire la faim ; à améliorer la recherche agricole et la diffusion des technologies ».



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