Les efforts du gouvernement en réduction du déficit budgétaire, les réformes pour encourager l’investissement, la transition politique en douceur, etc., ont poussé l’agence de notation Standard & Poor’s à réviser la perspective du Sénégal qui passe de « négative » à « stable ».
L’agence de notation Standard & Poor’s a révisé la perspective du Sénégal, la faisant passer de « négative » à « stable », lit-on sur le site de ladite agence. Dans le même temps, Standard & Poor’s décerne sa note B+/B concernant la dette souveraine et le crédit financier. Le risque de revoir à la baisse cette note au cours des 12 prochains mois est inférieur à un sur trois, précise l’agence qui prévoit une amélioration constante des importants déficits budgétaires et courants et la volonté du gouvernement de poursuivre son programme de réformes face à la demande croissante des populations pour les subventions. Dans sa dernière notation du Sénégal, Standard & Poor’s renouvelait sa note B+BB-, qui est une «perspective négative» concernant la dette souveraine et le crédit financier. L’agence menaçait même de dégrader la note de notre pays à l’époque « si la politique du nouveau gouvernement ne s’attaque pas effectivement aux déficits fiscaux et à la dette du pays, pour améliorer les perspectives de croissance économique ».
Plusieurs raisons justifient la révision positive de cette note. D’abord, lit-on sur le site de l’agence, il y a les efforts du gouvernement dans la réduction du déficit budgétaire et les réformes en investissement pour une croissance économique plus rapide, explique Standard & Poor’s. L’agence prévoit une diminution de l’important déficit du compte courant en pourcentage du produit intérieur brut (Pib). Elle se veut rassurante : « à notre avis, l’efficacité des institutions et du gouvernement sénégalais est bonne comparée à celle de ses pairs qui ont la même cote ». Même si le déficit est élevé, reconnaît Standard & Poor’s, « nous croyons que la consolidation est en cours pendant que les très grands déséquilibres externes baisseront seulement légèrement ». L’agence justifie aussi la révision de la perspective du Sénégal par « le transfert en douceur du pouvoir en 2012 », preuve de la force de sa démocratie mais aussi par l’espoir que le programme du nouveau gouvernement réussira à consolider les comptes fiscaux et à assurer une croissance plus forte. En vertu de toutes ces considérations, « nous affirmons notre (note) B+/B ».
La frustration populaire face au manque d’emplois et de services est restée élevée, mais Standard & Poor’s ne craint pas que cette situation mène à une agitation significative ou qu’elle fasse dérailler les plans du gouvernement consistant à réduire les déficits fiscaux. L’agence anticipe sur les grands déséquilibres externes et estime le déficit du compte courant en 2012 à plus de 10 % du Pib. Ce déficit du compte courant pourrait continuer à être financé par des emprunts extérieurs et les investissements directs étrangers en croissance. Standard & Poor’s émet des notes d’espoir pour le Sénégal qui lutte pour ramener son déficit à 4 % du produit intérieur brut d’ici 2015. « La poursuite par le nouveau gouvernement des économies sur les dépenses de l’administration, l’adhésion continue aux conditions de l’Instrument de soutien à la politique économique du Fmi et la perspective d’une croissance économique plus rapide nous conduisent à croire que le gouvernement réussira à ramener le déficit à 4 % du Pib d’ici à 2015 ».
3 Commentaires
Jailo
En Juillet, 2013 (15:37 PM)From Zion
En Juillet, 2013 (15:43 PM)W
En Juillet, 2013 (17:53 PM)Participer à la Discussion