Un juge qui autorise une vente, un syndic qui passe outre une décision de justice pour vendre du bien d’autrui, du matériel qui disparaît du site de sa société… Papa Ousmane Ahn, le président d’Eeximcor n’a pas besoin de plus pour dénoncer une main malveillante.
Si Papa Ousmane Ahn et son entreprise Eeximcor Afrique Sa ne sont plus parties prenantes dans l’exploitation de l’or de Sabodala, ils continuent néanmoins d’inquiéter certains intérêts qui voudraient les mettre définitivement hors course, La société Eeximcor, de M. Papa Ousmane Ahn, à qui les autorités sénégalaises dénient toute prétention sur le périmètre aurifère de cette partie orientale du Sénégal, continue à jouer les troubles-fête et à empêcher l’Etat d’exploiter en paix. Pour preuve, l’annonce que le conseil d’Eeximcor a fait paraître dans plusieurs organes de presse, dont Le Quotidien, pour remettre en cause la validité d’une décision de vente de ses biens.
Comme son avocat Me Sadel Ndiaye, M. Papa Ousmane Ahn qualifie cette histoire de «voyoucratie» et ajoute qu’il s’agit «d’une entente maffieuse entre un syndic voleur, un juge et un receleur, agissant sous la protection de personnes tapies dans l’ombre». Une histoire banale de recouvrement de créances est en train de se transformer selon le directeur d’Eeximlcor, en vaste opération de spoliation, M. Ahn explique que, au moment où Eeximcor arrêtait ses opérations, la société devait une créance de seize millions de francs Cfa environ, à l’un de ses prestataires de service. Impatiente de rentrer dans ses fonds, cette société a engagé une action en Justice, le 12 décembre 2003, qui a enclenche une action en liquidation. Les conseils d’Eeximcor ont interjeté appel de la décision dans les délais, mais, l’avocat signale que «Dial Guèye, le syndic, a procédé à la vente d’une partie du matériel d’Eeximcor avant que n’intervienne la décision de la Cour d’Appel».
Me Sadel Ndiaye note plusieurs irrégularités dans cette situation. Certaines portent sur le non-respect des procédures de l’Acte unique de l’Ohada, notamment en ce qui concerne les règlements du passif. Ainsi, cite-t-il, «lorsque le jugement de liquidation ordonne la faillite personnelle des dirigeants sociaux, l’appel est suspensif». L’avocat en conclut que le syndic ne devait donc pas vendre le matériel. Plus encore, dans l’hypothèse où la vente aurait été autorisée, elle aurait dû être préalablement portée à la connaissance du débiteur, ce qui n’a jamais été fait. De même, la décision de la Cour d’Appel, intervenant le 23 décembre 2005, a rapporté le jugement de décembre 2003.
Mais voilà que, en date du 21 juin 2006, une annonce légale est publiée dans le journal Le Soleil, pour informer de la vente de l’unité de production, dans l’illégalité la plus totale, assure, Ahn et son Conseil, du fait de la décision intervenue le 23 décembre 2006. «De plus, le juge commissaire titulaire, Mamadou Racine Ly, n’a jamais rendu de décision pour autoriser la vente projetée.»
L’avocat déclare avoir, par conséquent, «mis en œuvre une procédure civile d’opposition à l’avis de vente et une procédure pénale pour escroquerie, tentative d’escroquerie et recel, contre les auteurs de cette infraction».
De l’autre côté, se basant sur plusieurs faits matériels, comme des vols répétés de son matériel, avec la complicité plus ou moins active des forces chargées d’assurer la sécurité des lieux, Papa Ousmane Ahn s’interroge sur les commanditaires de cette machination. Le président d’Eeximcor est convaincu que, «manifestement, tout est mis en œuvre pour spolier Eeximcor».
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